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  • : Le blog de les5duvin.over-blog.com
  • : Cinq passionnés du breuvage de Bacchus parlent du vin sous toutes ses facettes.
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POURQUOI CE BLOG?

Ce blog est né de l'heureux hasard d'une rencontre, en 2010, au Salon des Vins de Loire d'Angers, autour d'un verre de rosé de Bourgueil - celui de Pierre Jacques Druet. Il y avait là cinq "plumitifs" du vin. Le rosé aidant, l'idée a germé de créer un espace commun.
Parce qu'à cinq, on peut aborder plus de thèmes.
Parce qu'on peut débattre.
Parce qu'on peut partager. Des coups de coeur, des coups de gueule, de l'expérience.
Et qu'est-ce que le vin sinon une boisson de partage?
De ces cinq, certains sont déjà des blogueurs confirmés, d'autres non.
Comme il y a les 5 sens, il y  a maintenant les 5 du Vin.

Les 5 du Vin

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David Cobbold (Eccevino) est le plus français des journalistes anglais du vin, ou vice versa. Il a reçu en 2011 le Wine Blog Trophy pour  son blog, More than Just Wine.

Jim Budd, sujet de sa Gracieuse Majesté, est journaliste pour diverses revues britanniques. Amoureux des vins de Loire, il leur consacre un blog, Jim's Loire, primé en 2009 du Wine Blog Trophy.

Hervé Lalau est un journaliste français écrivant pour diverses revues et sites français, belges, suisses et canadiens. Son blog "Chroniques Vineuses" lui a valu le Wine Blog Trophy en 2010.

Michel Smith, PourLeVin, est un journaliste français établi en Roussillon, travaillant pour diverses revues et guides en France. Il s'intitule lui-même "Journaliste en Vins et autres Plats de Résistance".

Marc Vanhellemont est un journaliste belge travaillant pour divers magazines en Belgique et en France. Incontournable, sauf par la face nord.

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25 avril 2010 7 25 /04 /avril /2010 11:50

Soudain, la honte s’abat sur moi. Très vite, mon visage porte tous les stigmates de la panique. L’ai-je bu, l’ai-je point bu ? Suis-je brouillon au point de perdre toute trace d’une note de dégustation ? Suis-je sénile au point de ne plus savoir si oui ou non, j’ai goûté un jour cet échantillon ? A-t-il été livré ? A-t-il été oublié ? Tant de questions sur ce vin mystérieux. Et sur mon professionnalisme sérieusement remis en cause. Aucune excuse. Virez moi !

Le mystère se désépaissit un peu. «Ka» évoque bien sûr le Carignan. Quant à la lettre « K » à laquelle on pense inévitablement, elle désigne le géniteur du vin, le sieur Marc Kreydenweiss. Un Alsacien dans les vignes, cela n’a rien d’extraordinaire pour qui a navigué plus d’une fois de cave en cave entre Marlenheim et Guebwiller. Marc, je le connais. Comme moi, il est de la classe 48. Grand, placide, le geste lent, le verbe assuré, l’homme n’a rien du vigneron rêveur. Même s’il a parfois la tête dans les étoiles, il a aussi les pieds bien ancrés sur les pentes de sa terre d’Andlau, aux pieds des Vosges. Peut-être est-ce parce que ses ancêtres livraient les raisins aux moines de l’abbaye locale, toujours est-il que l’ami Marc a toujours eu une vision quasi religieuse du travail de la vigne. Du moins c’est l’impression qu’il me donnait, il y a 20 ans déjà, lorsqu’il me parlait de ses convictions agriculturales. Il disait : «C’est ma philosophie».

K.jpg
Marc Kreydenweiss dans ses vignes d’Andlau


Car Marc Kreydenweiss est un chantre de la biodynamie, parmi les premiers en Alsace (et donc en France) à se lancer dans cette aventure qui pouvait paraître étrange de prime abord et qui, aujourd’hui, a fait ses preuves en dépit des sceptiques de tous poils dont j’ai moi-même, un temps, je l’avoue, fait partie. Je glisse volontairement, faute de place, sur le débat de la biodynamie qui déclenche encore des cris d’orfraies, d’autant plus que Marc résume tout cela sur son site : www.kreydenweiss.com. Ce qui compte à mes yeux, c’est que l’homme, comme bon nombre de mes amis vignerons Alsaciens, est un type civilisé, hédoniste, passionné d’art, épicurien, amateur de grande cuisine et de grands vins.

Un jour, à la toute fin du siècle dernier, Marc Kreydenweiss décide de s’installer au Domaine des Perrières, du côté de Manduel, dans le Gard, sur une belle croupe en pente douce, en plein cœur des Costières. Il construit une cave à base de matériaux écologiques. Un vignoble fait pour des vacances actives qu’il partage avec son épouse, Emmanuelle, laquelle, formée à l’œnologie, s’est acheté ses propres vignes pour vinifier un subtil mais généreux Costières rouge du nom de «Grimaudes» associant grenache, carignan et cinsault. Visiblement envoûtés par le grenache noir, le couple s’éprend aussi de carignan. Ils plantent aussi du mourvèdre et mettent un pied à Châteauneuf-du-Pape. Ayant laissé son vignoble Alsacien aux mains de son fils, Antoine, Marc semble vouloir prendre une retraite paisible dans ses vignes gardoises.

 Carignan2.jpg
Emmanuelle et Marc sourient au carignan

Pour la première fois peut-être sur la toile, compte tenu de ce que j’ai expliqué au début de mon article, je vais tenter un exercice périlleux: une dégustation aussi originale que virtuelle. Je vais donc vous parler d’un vin imaginaire puisque je n’ai pas souvenance de l’avoir goûté. Attention, le «Ka», puisque tel est son nom, existe bel et bien. C’est un rouge millésimé 2006, élevé deux années en barriques de plusieurs vins. Natif des Costières, il est le fruit de carignans centenaires plantés sur un sol qui ressemble à s’y méprendre à celui de Châteauneuf-du-Pape.

La robe est dense, solide, et le nez exubérant, à fond porté sur les notes de garrigue et d’olive noire avec pour fond un tapis d’épices douces. En bouche, le vin est musclé, long, complet, marqué par des notes de fruits rouges archi mûrs et une belle minéralité. Il n’y a qu’un millier de bouteilles mises sur le marché au prix de 25 €.

Pour le reste, c’est promis: dès que je retrouve mes notes, ou si mes pas me conduisent du côté de Manduel, je publierai une «vraie» dégustation.

Michel Smith

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18 avril 2010 7 18 /04 /avril /2010 02:44

-Moi (au marchand de vins) : Combien tu vends cette bouteille ?
-Lui (Jean-Pierre, le marchand): Huit euros.
-Re-moi : J’peux la goûter ?
-Re-lui : Pas de problèmes !

Tout est beau dans cette bouteille, à commencer par l’étiquette qui, même si elle n’a rien à voir avec le Carignan, évoque une méthode ancestrale qui sévit en Roussillon depuis la nuit des temps : celle qui consiste à infliger au vin (doux et naturel) les pires outrages en l’exposant dans une dame-jeanne aux intempéries du jour et de la nuit. Cela donne des vins de Grenache, pour la plupart, Rivesaltes, Maury ou Banyuls au rancio très particulier… Passons.

Lacroix.jpg

Les dame-jeannes au soleil du Roussillon…

Rien à voir puisqu’ici le vin est «tranquille», «normal» si vous préférez, c’est-à-dire non muté. J’ai découvert ce flacon lors d’un séjour forcé, mais désiré, au Comptoir des Crus à Perpignan. Tout en me faisant découvrir quelques-unes de ses trouvailles, le patron, Jean-Pierre Rudelle, m’a gentiment laissé abuser de ses installations techniques pour mes séances annuelles de dégustations tous azimuts. Pas d’étages à monter, encore moins à descendre, une armada d’assistants pour m’aider à déballer, à trier, à classer, plus de bouteilles vides, fini les cartons à porter à la déchetterie. Le rêve !

 

Comptoir-des-Crus.jpg

L’équipe for me - for-mi-dable du Comptoir des Crus à Perpignan

Clapotis? Un mot subitement revenu au goût du jour depuis qu’il a été lâché par un certain Nicolas lors d’une interview à CBS pour faire taire des rumeurs, mot que mon Larousse en ligne traduit par «lapping», en anglais. Moi qui pensait que le lapping ne s’appliquait qu’à certaines pratiques dans les boîtes de nuit… Toujours est-il que je ne voulais pas laisser Berthomeau ou Lalau s’emparer du mot avant moi. C’est en touillant le vin dans mon verre que me sont apparus les fameux clapotis. Mon Carignan de la semaine, 60 ans d’âge en moyenne, vendangé à la main (15 hl/ha), pour le quart élevé en fûts de chêne neufs durant 6 mois, est un Vin de Pays des Côtes Catalanes 2007 dont la robe, foncée, presque noire, indique qu’il est toujours dans la force de l’âge. Il est cependant mûr, prêt à boire.

Une fois de plus, le nez s’impose : vieux cuir, terre chaude, senteurs de garrigue après la pluie d’été, il y a comme un souffle d’air qui vient des Aspres voisines, à moins que ce ne soit la tramontane qui, en traversant les Corbières, charrie tous ces effluves maquisardes exacerbées par la macération carbonique. Volumineux en bouche, armé d’une jolie matière assez proche du raisin frais, il est long et parfaitement équilibré. Sur quoi le boire? Un perdreau simplement rôti, ou une grive, avec quelques grains de genièvre. Et encore? Une ou deux côtelettes d’agneau avec quelques fleurs de thym.

Lacroix2.jpg

Mon Carignan, parmi d’autres échantillons.

Pas très éloigné de la Grande Bleue, le Château de Lacroix, qui ici s’appelle Domaine afin de ne pas porter ombrage à son Côtes du Roussillon, est un vieux monastère viticole flanqué de drôles de petites échauguettes et entouré d’une cinquantaine d’hectares de vignes sur la commune de Cabestany, avec le Canigou pour vigie. Allez le voir sur www.chateau-de-lacroix.fr

Sinon, revenons en au plus important: moi, je suis pour Luce, à la Nouvelle Star. Et vous ?

 

Michel Smith

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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 10:35

Un carignan, façon new world

Au moment où une partie du vignoble rejette le sieur Carignan en lui attribuant le second, voire le troisième rôle dans une appellation (par exemple Corbières-Boutenac, mais j’y reviendrai une de ces quatre), il existe des acteurs du vignoble qui, eux, n’hésitent pas à la mettre en avant. C’est le cas de Jean-Claude Mas, un gars plutôt connu pour ça :
 
« Arrogant Frog », un Pays d’Oc bien ficelé…


Arrogant.jpg Arrogant Frog

 
Bouchage vis, étiquette amusante volontairement provocante, je me suis dit, en « tastant » récemment ce vin parmi des centaines d’autres échantillons, que son signataire, un certain Paul Mas (www.paulmas.com), nom aujourd’hui synonyme d’une entreprenante marque Languedocienne, faisait un travail louable pour mettre le Languedoc sur les cartes anglo-saxonnes. Son Cabernet-Merlot, sans être époustouflant, est sacrément bon.


Une « contre » bilingue comme je les aime…

D’autant qu’il s’agit là d’un assemblage que je rejette d’habitude par pure ignorance, par pure bêtise aussi, sous le simple prétexte qu’il est de style Bordelais. En tournant la bouteille de cette «grenouille arrogante» (www.arrogantfrog.fr), commercialisée à moins de 6 €, je constate que ce vin a été mis en bouteilles par un «humble winemaker» qui ne manque pas d’humour et qui en réalité n’est autre que Jean-Claude Mas, lequel commercialise la bagatelle de 10 millions de bouteilles et plus, principalement dans le Nouveau Monde.

Arrogant-2.jpg

Et le Cabernet Merlot en prime

 

Je connais les vins de ce Monsieur uniquement par le truchement d’une attachée de presse. Je les ai goûtés au cours d’un salon, il y a 2 ou 3 ans, sans être particulièrement ému et je viens de les redécouvrir dans une nouvelle situation, en les confrontant à des dizaine d’autres appellations. Franchement, ses vins mériteraient d’être mieux connus chez nous. Son markétinge aussi. Mais revenons, comme au bon vieux temps de Daniel Filipacchi et Franck Ténot, à mon vin chouchou.

 Un beau Carignan, bien poli

Après tous ces détours, j’espère que vous me suivez encore…
Vieilles vignes de Carignan, «unfiltered» et «barrel aged», cet «estate» Vin de Pays de l’Hérault 2009 n’a pas encore eu les honneurs de la presse Canadienne ou Australienne où Jean-Claude Mas fait un malheur avec sa «grenouille arrogante». Je suis d’autant plus fier de vous présenter ce rouge de la région de Pézenas à la robe bien soutenue, au nez joliment troussé, marqué par les petits fruits rouges, les épices et la fourrure, aux tannins lisses, soyeux et à la longueur confortable en bouche. Son seul (léger) défaut serait d’être un peu trop marqué par un boisé sec en finale qui peut-être, je le souhaite, va se gommer d’ici quelques mois. Pour être sûr de le boire dans de bonnes conditions, je n’hésiterai pas à le mettre à l’ombre un an ou deux avant de le servir à 15° de température dans le verre. Avec une grillade de côtes d’agneau parfumée à la fleur de thym.

Forge-Estate.jpg

La Forge Estate

 

Je commence à croire que le vieux monde associé au new world donne des choses intéressantes. Suis-je en train de virer de bord ? Est-ce grave, Docteur Mauss ? Est-ce normal, Docteur Berthomeau?

 

Michel Smith

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4 avril 2010 7 04 /04 /avril /2010 09:32


Mon carignan d’avant l’omelette pascale


Après Pâques, on va penser aux beaux jours et s’essayer aux grillades, exercice de cuisine rustique et de plein air qu’adorent pratiquer les Catalans. C’est aussi la période des asperges sauvages que l’on va collecter dans les ravins de vignes. Dans ces mêmes vignes, entre les ceps rabougris, on trouve aussi les poireaux que l’on fera confire dans le vinaigre de Banyuls ou griller à la va-vite sur les sarments. Chacun a ses trucs, ses recettes, ses coins.

Mon marchand de vins préféré, Jean-Pierre Rudelle, qui dirige le Comptoir des Crus à Perpignan, est de ceux qui ne peut se passer des traditions du pays. Il danse la sardane aussi bien qu’il prépare les anchois. Je l’ai suivi hier jusqu’à Sainte-Colombre-de-la-Commanderie, un des villages les mieux préservés du Roussillon. À deux pas de la petite ville de Thuir, célèbre pour son charcutier (Puig) et ses caves cathédrales (Byrrh), le village, où poteaux électriques et antennes de TV sont prohibés, est devenu un lieu de promenade très recherché.

Ormes.jpg

Encore une cuvée de pur carignan

 

On y va pour admirer les maisons restaurées et l’église fortifiée, mais aussi pour s’aventurer sur les chemins de vignes bucoliques à souhait. Le domaine connu ici est le Château Mossé. Mais un autre est plus discret: le Domaine des Ormes. Il a les faveurs de mon copain Jean-Pierre depuis qu’il y a découvert une belle vigne en mi-pente plantée en vénérables Carignans des années 50. Avec l’accord de son propriétaire, Georges Rossignol, voilà qu’il s’est mis dans la tête de redresser la parcelle en la travaillant en compagnie de quelques-uns de ses clients les plus assidus, dans un but au départ purement pédagogique, mais aussi pour produire et mettre en vente dans sa boutique un Carignan de belle facture signé de son équipe de vignerons en herbe. Belle idée qui devrait inspirer plus d’un caviste, mais passons.

Ainsi donc, nous sommes en plein cœur des Aspres, terre pauvre et sèche (sauf cette année) où la vigne «d’en Puig», rectangle d’un hectare et demi offrant une vue très large sur le golfe du Lion, donne jusqu’à la récolte prochaine, un vin tout simple, idéal pour les grillades de printemps vendu 4,50 € la bouteille au Comptoir des Crus. Inutile de dire, vu le caractère peu sophistiqué de ce vin – nez de fruits cuits, de garrigue, bouche souple, facile et fraîche, aux tannins légèrement rustiques - que les bouteilles partent comme des petits pains.

J’aurai droit à quelques rasades demain, en grignotant le boudin du pays et en attendant l’omelette pascale aux asperges sauvages que nous a promis l’ami Jean-Pierre, un caviste (www.lecomptoirdescrus.com) pas comme les autres. Au fait, il y a de belles chambres d’hôtes dans le village, chez Christian et Marie-Noëlle. Allez sur leur site : www.peudelcausse.com

Michel Smith

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28 mars 2010 7 28 /03 /mars /2010 01:53
Je parcours les sites de vignerons ces temps-ci à la recherche d’une sorte de vérité sur le vin. Je n’y trouve pas grand chose, sauf aujourd’hui où je carignasse à mort. Je tombe sur le site (www.anhel.fr) de  mes amis, Sophie et Philippe, adorables vignerons installés aux fins fonds des Corbières, pas loin de l’abbaye de Lagrasse, sur leur petit terroir du Clos de l’Anhel. Et voilà que je lis ce qui suit (le texte variant un peu fonction des cuvées) en guise de fiche technique:
 
TRAVAIL DE LA VIGNE  145 heures de taille (les vignes sont taillées en gobelet et cordon de Royat). 60 heures de tracteur. 25 heures de machine à dos.45 heures de pioche et de désherbage manuel. 40 heures d’ébourgeonnage. 15 heures d’écimage manuel. 24 heures de vendanges.4800 heures de vent du  Nord, le Cers. 2400 heures de vent marin. 500 mm de pluie.2 nuits blanches.295 verres de Corbières.
Les vignes sont cultivées sans utilisation d’insecticide, ni de désherbant, en agriculture biologique certifiée par Ecocert.
 

Je voulais vous faire partager cette prose toute simple. Enfin une façon originale et sans chichi philosophique qui permet de comprendre la réalité d’un verre de vin et même le fond du verre. Depuis, je n’ose plus relire ma fiche technique de peur d’y retrouver les poncifs habituels dont je vous fais grâce. Tous ces détours nécessaires pour en revenir au Carignan qui, comme les autres, se nourrit du vent.

Presque comme chaque printemps, les vins de l’Anhel comptent parmi les plus réjouissants de l’année. Prenez «Les Autres», sorte de pot-pourri de cépages d’âges différents, simple Vin de Table, à 70 % carignan, millésime 2009, super jubilatoire, rouge estival à boire frais et sans retenue. Goûtez aussi le fruité intense du «Lolo» version 2008. Et je ne parle pas des «Terrassettes» et des «Dimanches», 75 % carignan pour cette dernière cuvée qui fait figure de grand vin.

LaVoulte-copie-1
La Voulte Gasparets, autre grand des Corbières dédié au Carignan

Vraiment, dans les Corbières, le Carignan est tout à son aise. Les domaines les plus en vue l’ont placé en tête de leur encépagement depuis belle lurette. Hélas, dans l’appellation récente Corbières-Boutenac, là même où se trouve le Château La Voulte Gasparets, cru le plus régulier du secteur, dont les vins sont composés en écrasante majorité de Carignans plus ou moins centenaires, on a pris soin de réduire son rôle en quasi figurant. Pourtant, les vignerons du coin vous parleront du Carignan comme d’un cépage exemplaire. Bon, j’arrête-là car je bouillonne… De toute façon, j’y reviendrai un jour.

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21 mars 2010 7 21 /03 /mars /2010 11:33
Blanc de Carignan

Le Carignan, c’est entendu, est un cépage rouge. Venu d’Espagne au moyen âge, il s’est imposé sans mal dans les vignobles du Sud de la France où l’on apprécie depuis des lustres sa robustesse et sa production généreuse dans les vignobles de plaine. Je ne vais pas vous refaire le film, mais son implantation, même si elle décline, reste importante: on est passé de plus de 200.000 ha dans les années 60 à moins de 100.000 ha en ce début de millénaire. Pour vous donner une idée, en Espagne, où il est né dans la région de Saragosse, il n’est plus cultivé que sur 8.000 ha.

Carignan.jpg

Reste que ce cépage est toujours aussi détesté et mal compris, comme le prouve cette description relevée sur un site de vin dont je tairai le nom par pure charité : «Le Carignan est toujours assemblé avec d'autres cépages car livré à lui-même, le cépage donne un vin astringent, dépourvu de fruit». Il suffit de lire mes précédents numéros dédiés au carignan pour démentir de manière catégorique ce genre d’affirmation. Comme il suffit de se promener en Languedoc ou en Roussillon pour constater que le carignan est de mieux en mieux considéré. Surtout par les vignerons «estrangers» débarqués d’autres régions ou par ces personnages de plus en plus nombreux qui viennent s’essayer ou se reconvertir au travail de la vigne.

Justement, du côté de Pézenas et du village vigneron de Caux, il y en a un qui a découvert et mis en avant un aspect inattendu du carignan. Arrivé il y a dix ans après un début de vie de journaliste à la RVF, Daniel Le Conte des Floris est tombé sur des vignes de carignan blanc, une mutation génétique dont il va savoir profiter. Cela va lui porter chance car, dès ses premiers vins, le gars se fait remarquer. Et depuis, il a sorti quelques millésimes d’un blanc de belle tenue, sous l’étiquette «Lune Blanche», un vin joliment soutenu par une structure acide de bon aloi.

Sa version 2008, en partie élevée en fûts neufs (pour un quart) le reste en pièces d’un à quatre vins, goûtée en Janvier lors du Millésime Bio à Montpellier, est proprement étonnante : attaque prenante, superbe fraîcheur en bouche, persistance, on aimerait boire le vin sans attendre à l’apéritif avec des lucques (variété d’olives) du Minervois et quelques échantillons de fromages de chèvres de l’arrière-pays.

Sans lui demander la permission – j’espère qu’il me pardonnera -, je reproduis ci-dessous le commentaire de mon complice, Marc Vanhellemont, qui décrivait, en 2007, le millésime 2004 :
«Une robe à la couleur prononcée, verte aux reflets dorés, un nez anisé aux senteurs de citron confit, de camomille et d’éclats de silex, une bouche fraîche aux goûts de chocolat blanc, d’écorce de mandarine et de thé à la bergamote. Le vin se structure autour de son assise minérale, il développe une fraîcheur intense qui dynamise les arômes du bout de la langue jusqu’après l’ingestion. L’élevage en barriques marque fortement le vin à son ouverture, mais un peu d’aération dissout l’élan boisé dans le gras, le minéral et le fruit de la Lune Blanche.»

Xavier-Daniel_-_bar_a_vins_de_Pezenas.jpgXavier Delmas et Daniel Leconte des Floris

On peut consulter le site www.domainelecontedesfloris.com. On peut aussi goûter le carignan blanc dans d’autres cuvées du domaine, notamment «Lune Rousse», où le raisin est parfois associé au grenache blanc, au terret bourret et à la marsanne, en allant dans le bistrot à vins que Daniel a ouvert en plein centre de Pézenas, avec son compère sommelier Xavier Demas. Plus récemment, j’ai rencontré un autre adepte du carignan blanc - il existe aussi un carignan gris - dans le Roussillon, en la personne de Benoît Danjou, installé à Espira-de-l’Agly. En rouges comme en blancs, ses vins sont prometteurs.

Michel Smith
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14 mars 2010 7 14 /03 /mars /2010 10:04

Suite du feuilleton de Michel. Où l'on découvre une nouvelle facette du carignan...


Un Carignan pas gnan-gnan

Il fait froid. Vraiment pas facile de se réchauffer avec cette putain de tramontane qui donne l’impression de filtrer au travers des pierres de mon bureau pour venir me glacer les os alors que je fixe mon écran. Alors, avant de lancer mon petit morceau de bravoure carignanesque qui n’intéresse que moi, je me réchauffe comme je peux: chauffage à fond et musique planante parfois rockeuse aussi. On devrait tous se repasser les titres des Moody Blues. Que sont devenues ces nuits de blanc satin que je réécoutais sans cesse sur l’album (Decca) Days Of Future Passed entre London et Paris et qui accompagnaient souvent mon printemps 68 alors que mes copains ne juraient que par un plus romantico-engagé du nom de Bob Dylan ? En plus, on m’étiquetait «mod» alors que je me sentais «rocker». Horreurs du passé…

days_of_future_passed.jpg

http://www.deezer.com/music/playlist/the-moody-blues-871401

Sortons vite de ce Blue World aux parfums d’encens et de haschich pour revenir sur les traces du bon Carignan. J’en connais un dans le Minervois qui n’a rien de gnan-gnan et qui, une fois de plus dans la viticulture actuelle, est l’œuvre d’un couple n’ayant pas froid aux yeux. En 1999 je crois, Nicole, une fille du cru, et John Bojanovski, un gars des US, se sont unis sur ces terres caillouteuses où le Carignan est aujourd’hui quasi centenaire. Très vite, ils ont cherché à s’aventurer hors des sentiers battus. Ils sont même allés jusqu’à fonder une association baptisée Carignan Renaissance. Regardez comme ils sont mignons Nicole, John et Sacha, du Clos du Gravillas.

Gravillas.jpgCeux de Gravillas

Je pense à eux en ce jour glacial. La cuvée « Lo Vièlh » dotée du simple titre de Vin de Pays, porte bien son nom. Dédiée aux plus vieilles vignes de Carignan, je l’ai goûté cette année à deux reprises. Si au moins j’avais un flacon à déboucher, là, tout de suite, le vin de 2006 élevé plus d’un an en fûts de chêne de 400 litres pourrait bien faire office de chauffage central dans mes veines transies de froid. Passons. Et relisons mes notes récentes : « beaucoup de chair, tannins réglissés, longueur persistante, superbe équilibre, vite sur une entrecôte à l’échalote » ! Voilà ce que je pensais dans le feu de l’action du Salon des Vins Bios où Nicole et John apparaissaient pour le première fois, je crois.

Que dire de plus? Que ces gens sont charmants au possible, touchants de sincérité, qu’ils sont loin d’avoir la grosse tête, qu’ils ont aménagé un adorable gîte dans l’ancien café de Saint-Jean-de-Minervois également pays du Muscat et que leur voltairienne devise («Il faut savoir cultiver son jardin») leur sied à merveille. Bref, ils me font chaud au cœur.

Michel Smith




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7 mars 2010 7 07 /03 /mars /2010 21:26

De temps en temps sur ce blog, Michel Smith nous présente une facette du carignan, cépage sudiste jadis honni mais dont on retrouve peu à peu tout le potentiel caché grâce à des vignerons de talent…


Le doux Carignan de Berlou

Je connais un Carignan génial qui pour une fois n’est pas planté sur argilo-calcaire, le type de sol où il se complait d’habitude dans le Midi et où il est fréquent de le rencontrer. Ce Carignan-là, on le trouve sur les coteaux de schistes, à l’ombre du Massif du Caroux, au nord de Béziers et plus précisément dans un village cul-de-sac nommé Berlou, à moins de 10 km de Saint-Chinian responsable du nom de l’appellation locale.

Ici, la garrigue est reine et c’est précisément dans ce maquis que la vigne tente de se frayer un chemin depuis plusieurs générations grâce au labeur des paysans. Parmi les aventuriers vignerons ayant posé leur sac dans ces coins reculés du Languedoc, Jean-Marie Imbert est une figure héroïque. Grand, pour ne pas dire immense, massif, la voix caverneuse et l’accent rocailleux teinté de provençal, le jeu de mots subtil et jovial à portée de langage, aussi allumé qu’illuminé, le bonhomme a débarqué de son Ventoux natal en 1996. Sa devise le résume bien : «Croqueur de plaisir plus que buveur de temps».


Carignasse-4-1.jpg
Jean-Marie collectionne les outils et les vélos

Le Domaine Rimbert couvre aujourd’hui près de 30 ha partagés en une quarantaine de parcelles ici appelées « travers ». Une grande diversité s’offre au vigneron qui peut ainsi s’en donner à cœur joie en vinifiant plusieurs cuvées «Typées», cuvées dans lesquelles le vieux Carignan a son mot à dire. La grande fierté de Jean-Marie Imbert est de revendiquer haut et fort son estime pour le cépage qui nous vaut cette chronique à épisodes. Il lui consacre deux cuvées issues de raisins bien mûrs qu’il égrappe (ou pas) et qui fermente dans ses propres levures avant de le laisser macérer en cuve sans oublier de le piger.

 Carignasse-4-2.jpg

Ses vins sont toujours sur la finesse, un rien charmeurs. Que ce soit dans la version «Carignator» ou «Le Chant de Marjolaine», qu’il appelle aussi volontiers «Carignatora» car plus tendre que le premier. Les deux n’ont pas d’autre appellation que  celle de Vin de Table et cette mention leur va comme un gant. Personnellement, j’avoue un faible pour le «Carignator», un vin aussi sombre que costaud, généralement construit sur plusieurs vendanges à partir du fruit des plus vieilles vignes en partie fermenté en fûts puis élevé en barriques.  Pour en savoir plus, allez sur www.domainerimbert.com

J’ai goûté le «Carignator 3», hélas dans le désordre qui marquait la fin de Vinisud, ce qui fait que je n’étais pas assez concentré pour noter dignement ce vin. Mais je me rappelle à la fois de sa fermeté, de son bel équilibre et de sa finale langoureuse. «El Carignator II», son prédécesseur, était de la même trempe, marqué par un velouté de bon aloi et teinté d’une sacrée minéralité.


Carignasse-4-3.jpgCarignator

Ce sont des vins élégants, que l’on réserve aux grandes occasions, qui font merveille sur des plats de gibier; ils étonnent plus d’un amateur si l’on prend la peine de le servir anonymement dans une carafe sans annoncer ni le cépage ni sa provenance. Content de mon piège, je l’ai ainsi fait goûter à un anti -carignanasse primaire qui en est resté sur le cul !


Michel Smith

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28 février 2010 7 28 /02 /février /2010 12:33
Semaine après semaine, Michel Smith nous fait découvrir les facettes du carignan, un cépage sudiste jadis honni mais dont on retrouve peu à peu tout le potentiel caché grâce à des vignerons de talent…

Le Carignan des Enfants

Ne comptez pas sur moi pour vous sortir une note savante et ampélographique  sur mon cépage chéri. Un jour peut-être… Je m’attarde aujourd’hui dans les contreforts des Corbières, entre les restes du château de Fitou et le fort de Salses, dans le secteur bénéficiant jadis de l’appellation Corbières du Roussillon, époque que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.

Ils sont beaux tous les deux. Elle, blonde au sourire lumineux; lui, cheveux noirs en bataille et regard rassurant. Carolin et Nikolaus Bantlin n’avaient au départ aucune connaissance particulière sur le vin. Venus de Stuttgart, ils recherchaient un lieu paisible et ensoleillé sans penser qu’un jour, il leur faudrait acheter la vigne pour assurer leur tranquillité et élever leurs enfants au contact de la nature. Ils ont tout appris dans les livres, sur le tas, puis chez des amis vignerons. 
Pour l’histoire de leur vie au grand complet, allez visiter leur site :
 http://www.les-enfants-sauvages.com/page/index.php?id=6&lang_id=fr


Bantlin.jpg
La seule photo que j’ai des Bantlin est celle-ci. On les voit en un instant de charmante complicité. Ca tombe bien, j’adore le noir et blanc.

À mon grand regret, je ne me suis jamais invité chez eux. Je les fréquente seulement quelques minutes par an lors du génial Salon des Vins Bio qui se tient désormais chaque année à Montpellier, en début d’année. En 6 ou 7 ans, Caro et Niko (pour faire court) ont progressé de façon magistrale en blancs comme en rouges, grâce, je n’en doute pas, à la biodynamie. Une année, lors d’une discussion, je leur ai vivement conseillé d’abandonner le nom ridicule de leur domaine (Domaine des Portes, je crois…) pour quelque chose qui leur ressemble plus. Comme ils ne sont pas stupides et qu’ils ont de la suite dans les idées, ils sont revenus l’année d’après avec de nouvelles étiquettes au nom du Domaine: "Les Enfants Sauvages". C’est beau, poétique et cela leur va si bien.


Enfants-Sauvages.jpg

Du Carignan, ils en ont en pagaille, et du vieux, s’il vous plaît.
Pas étonnant que leur cuvée de pur Carignan Vin de Pays des Côtes Catalanes 2007, joliment appelée «Roi des Lézards», donne un rouge  aussi  riche et structuré (on ne parlera jamais assez de l’acidité du cépage, une de ses qualités premières), parfaitement équilibré et long en bouche. Vendu 12€ au domaine, c’est un vin élégant au possible, comme souvent ici discrètement parfumé de garrigue, qu’il convient de boire sans trop attendre sur un gigot d’agneau.


À la semaine prochaine, pour une nouvelle aventure en terres carignanesques !

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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 09:14
De temps en temps sur ce blog, une facette du carignan, un cépage sudiste jadis honni mais dont on retrouve peu à peu tout le potentiel grâce à des vignerons audacieux… Je l’aime ce Carignan. Dans nos garrigues, il fait des merveilles.
Premier Verre de 2009, le Carignan est beau à voir.
Le premier verre de Carignan 2009 est beau à voir

Carignan, what else ?
« Dis Michel, je t’en prie, fais nous goûter ton vin ».
J’en ai marre de ces suppliques. Bon d’accord, soyons sport, puisque vous insistez… Pendant Vinisud, j’aurai une bouteille dans ma besace.
Si vous me reconnaissez avec mon feutre, et si vous me hélez, je pourrais bien m’arrêter. Si je suis de bon poil ce jour-là et si vous me le demandez gentiment (j’exige une bise pour les filles) avec un beau sourire, il se peut que je daigne sortir la bouteille pour vous la montrer. Je pourrais même aller plus loin. À condition de ne pas trop critiquer le vin, je pourrais peut-être vous en servir une lichette.
Vous allez dire que je suis pingre. La réalité est autre : c’est que je ne dispose que de peu d’échantillons. Mes partenaires et moi n’avons droit qu’à 12 bouteilles gratuites et pas plus de 12 autres payantes. « Pourtant c’est notre vin ! », s’exclamait un de mes amis et associé qui voulait un peu plus. Ce à quoi je rétorquais : « Ouais, mais en tant que gérant, je me dois de vous demander de réfléchir. Nous devons payer l’entretien des vignes, acheter les engrais, régler les arrachages de plants américains, prévoir de remplacer les manquants, arracher telle parcelle… » Avec de tels arguments, je n’ai pas eu de mal à convaincre Christophe (mon frère cinéaste), Laurent (un de ses amis producteur dans le cinoche), Jean-Claude (son vieux pote), Louis (mon ami juriste et catalaniste) et Emmanuel (mon pote vigneron).
Résultat, le vin que j’ai dans ma besace est le mien, comme celui de mes copains associés. C’est mon bébé autant que le leur. NOTRE vin devrais-je dire. Et j’en suis fier. Soyons honnêtes, c’est un peu le vin d’Emmanuel lequel, en bon Cazes qu’il est, a supervisé la macération carbonique un peu spéciale qui nous a donné ce vrai p’tit bijou carignanesque, vif, frais, vaillant et tout et tout. Au risque de déplaire, la macération carbo sied parfaitement à ce cépage. Récolté tôt, début septembre 2009, mis en bouteilles début janvier 2010, nous l’avons volontairement baptisé d’un nom court. C’est un vin simple, sans prétention, il me fait penser au meilleur des Beaujolais : du fruit en pagaille, de la fraîcheur, de l’allégresse.

Étiquette2009
Nos Carignans de Tresserre, Pyrénées-Orientales, plantés en 1968, étaient à l’abandon depuis deux ans, et on ne pouvait guère faire mieux. À peu près 600 bouteilles ! Notre Puch coûte 8,50 € et il n’y en a déjà plus à vendre. Même un vigneron de Porquerolles nous en a acheté pour le restau de sa fille. Alors voilà, je me sens des affinités avec l’autre bellâtre dans la pub Nescafé. J’ai envie de vous lancer : « A Carignan, What else ? ». Sauf que je n’ai pas sa gueule. Quoi ma gueule ?
PS Comme il s’agit d’une pub, ce vin doit être bu sans modération et il est autorisé aux femmes enceintes… Ceux qui l’ont goûté ont le droit – et le devoir – de le critiquer.
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