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  • : Le blog de les5duvin.over-blog.com
  • : Cinq passionnés du breuvage de Bacchus parlent du vin sous toutes ses facettes.
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POURQUOI CE BLOG?

Ce blog est né de l'heureux hasard d'une rencontre, en 2010, au Salon des Vins de Loire d'Angers, autour d'un verre de rosé de Bourgueil - celui de Pierre Jacques Druet. Il y avait là cinq "plumitifs" du vin. Le rosé aidant, l'idée a germé de créer un espace commun.
Parce qu'à cinq, on peut aborder plus de thèmes.
Parce qu'on peut débattre.
Parce qu'on peut partager. Des coups de coeur, des coups de gueule, de l'expérience.
Et qu'est-ce que le vin sinon une boisson de partage?
De ces cinq, certains sont déjà des blogueurs confirmés, d'autres non.
Comme il y a les 5 sens, il y  a maintenant les 5 du Vin.

Les 5 du Vin

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QUI SOMMES-NOUS?

David Cobbold (Eccevino) est le plus français des journalistes anglais du vin, ou vice versa. Il a reçu en 2011 le Wine Blog Trophy pour  son blog, More than Just Wine.

Jim Budd, sujet de sa Gracieuse Majesté, est journaliste pour diverses revues britanniques. Amoureux des vins de Loire, il leur consacre un blog, Jim's Loire, primé en 2009 du Wine Blog Trophy.

Hervé Lalau est un journaliste français écrivant pour diverses revues et sites français, belges, suisses et canadiens. Son blog "Chroniques Vineuses" lui a valu le Wine Blog Trophy en 2010.

Michel Smith, PourLeVin, est un journaliste français établi en Roussillon, travaillant pour diverses revues et guides en France. Il s'intitule lui-même "Journaliste en Vins et autres Plats de Résistance".

Marc Vanhellemont est un journaliste belge travaillant pour divers magazines en Belgique et en France. Incontournable, sauf par la face nord.

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Le Calendrier des 5

Retrouvez vos chroniqueurs préférés grâce à notre fameux Calendrier

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The Famous 5

Vous voulez-en savoir plus sur nous? Nos portraits se trouvent en rubrique The Famous 5.

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Les textes signés n'engagent que leur auteur.

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Sauf mention contraire, les textes et photos sont protégés par le Copyright de chaque auteur, individuellement pour les articles signés, ou collectivement pour les articles coopératifs des 5 du Vin.

Jim Budd's photographs are licensed under a Creative Commons Attribution-Noncommercial-No Derivative Works 2.5 UK: Scotland License.
22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 00:05

On aime l’originalité.

Chaque année, l’Université de la Vigne et du Vin de Toulouse organise un colloque autour d’un thème choisi. Cette fois-ci, « le prêt à porter du vin » et « du luxe au discount, où vont les vins ? » fut ce qui fut asséné aux spectateurs de tôt le matin jusqu’en fin d’après-midi.

J’espère que nombre d’entre eux ont tenu le coup, quoique les sujets en valaient la peine, jusqu’à l’après colloque, moment où l’on doit normalement se lâcher.

image008

Post journée ou pré soirée qui trouva le vin en scène avec comme thème le tissu.

Pas la chaussette des blind test, mais les soies douces ou rugueuses qui offrent leur décor tactile aux papilles agiles.

Ma copine Nadine, indexorganisatrice émérite de cette entreprise périlleuse, m’avait demandé d’écrire quelques commentaires… métaphoriques. Je les commis, trouvant l’exercice amusant. Surtout en pensant à tous ceux qui n’apprécieront absolument pas ce genre de prose, la traitant de charabia, indigne des breuvages que l’on boit avec autant de respect. Respect, mon cul ! Mais les fâcheux sont comme ça, et d’autres aussi.

Bref, je vous livre ici deux commentaires, l’un est de Nadine Franjus (Franjus cela ne s’invente pas, surtout qu’elle fut la vigneronne du Domaine Adenis, dont le vin fut plébiscité par la prestigieuse RVF, merci pour elle).

L’autre est de moi, devinez qui a écrit quoi.

 

Atal Sia 2008 Corbières Boutenac Domaine Ollieux Romanis

Ainsi soit-il ou let it be…

Un nom fataliste pour signifier la non ingérence du vigneron sur le terroir.

Celui de Boutenac, l’excellence du Carignan en Languedoc

 Vins et luxe 004

Dégusté à 18°

La robe pourpre intense filtre la lumière et jette autour d’elle éclats francs et violine. Dès l’ouverture, la framboise s’égaye avec la mûre, la pêche accueille la poire, la griotte s’impose. Fruits sauvages et fruits délicats dans une corbeille offerte à l’air saturé de soleil. Puis viennent des notes de kirsch et d’épices camphrées, eucalyptus, genièvre, laurier sur des fruits confits. Confit, doux et concentré, qui donne un peu de sérieux à cette bacchanale éthérée.

Belle gourmandise, elle commence le repas par le dessert, puis vous mène par le bout du nez en voyage exotique et sensuel. Du fruit, encore du fruit qui évolue doucement, avec assurance vers une grande tablée où se tient le plat de résistance - un gibier jeune et délicat - dans une sauce épicée aux airelles. On a faim de douceur, de sauvage à croquer à pleine bouche.

La bouche ? Elle est suave, tendre et douce. La promesse des fruits s’étire sur une trame fondue et ample, c’est du velours fin, rouge et dense, riche comme la vigne vieille, fière comme la jeunesse, arrogante dans sa beauté, elle poursuit sa fontaine colorée et odorante en nappant les papilles de sa puissance subtile. Une caresse qu’on voudrait retenir et qui s’échappe pour mieux dévoiler une finale lascive où se mêle réglisse et poivre long.

Jamais vin n’a autant été fruit.

 

Sélection des cépages à la vigne, Carignan majoritaire, Grenache et Mourvèdre, qui cuvent ensemble, à l’assemblage définitif ajout d’un peu de Syrah. Il peut y avoir de gros écart de maturité d’un cépage à l’autre. Élevage en cuve. Sol galets roulés sur molasses du secondaire.

Atal Sia veut dire « ainsi soit-il » en languedocien et décrit en deux mots l’esprit du vin. www.chateaulesollieux.com

 

 Atsuko 2008 Fitou Domaine Les Mille Vignes (Valérie Guérin à La Palme)

 

Atsuko, un prénom japonais, une cuvée de Fitou, élevée en cuve, elle reflète l’élégance du Grenache, expression particulière du terroir maritime.

 Vins et luxe 006

Dégusté à 18°C

 

Atsuko coule rubis liquide dans le verre.

La voilà au fond du cristal, impatiente d’apposer sa marque sang de pigeon sur la paroi transparente.

Elle attend la première giration pour d’une volte éclatante nous séduire. La soie de l’obi se défroisse et laisse apparaître l’imprimé floral et fruité. Les taches colorées se précisent et révèlent ici la chair délicate de la fraise des bois, là quelques groseilles semblent rouler jusqu’à l’échancrure du bustier ; un trait de résine le ferme juste au-dessus de l’ombre cardamome ; un pétale de rose diaphane se transperce d’un bâton de réglisse, …

Le tissu glisse et la bouche en cœur Atsuko nous dévoile ses charmes.

Va-t-on la croquer où se laisser caresser ?

Trop tard, elle a décidé.

Deux arbouses nous égratignent le bout de la langue. Le satin de sa peau est une friandise voluptueusement sucrée, suavité non sucrée au parfum d’iris, au minéral légèrement salé, qu’elle offre sans hésiter. Quant au fruit, gracile et velouté, son contour diaphane nous fascine. Pièce de boutis au léger rebondi, ajourée d’arabesques parfumées, par trois liserés de réglisse délimitée, elle exhale parfums de framboise, de groseille et de cerise piquée en son milieu d’un grain de poivre.

Autant d’exquise amabilité nous rend esclave d’un fantasme, addiction à la caresse qui hante à jamais notre mémoire, souvenir d’un bout de soie fruitée.

 

Atsuko sol de garrigue avec travail du sol, assemblage d’une majorité de Grenache, de Carignan et de Mourvèdre, vendange en caisse, éraflage, 30 jours de macération, pigé et remonté, élevage de 11 mois en cuve, domaine de 7 ha. 35 €

 

 

Cela s’est passé, hier en début de soirée à l’Université de la Vigne et du Vin de Toulouse, j’attends avec impatience les échos de la réaction du public.

 

Ciao

 

Marc

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1 octobre 2010 5 01 /10 /octobre /2010 00:06

C’est un choix, on cryogénise, ça fait longtemps qu’on le fait, on peut même revendre la flotte, comme le font certains châteaux pour le résidu membranaire: "Eau de Merlot 100% osmosée".

Tout ça fait du vin sucré, aujourd’hui très peu marchand, tellement peu qu’une douzaine d’appellations bordelaises se sont regroupées sous le concept «Sweet Bordeaux». Une bonne idée au départ, aujourd’hui paraît-il phagocytée par la rive droite, mais c’est un autre débat. Mais que faire pour écouler ces douceurs? Les cocktails branchés façon «Sweet»? Ou réfléchir vraiment ?

 

Heureusement, il y en a qui voient plus loin que le bout de leur chai. Et voici le résultat...


 raisin pouris noble

Ca peut faire peur!

 

Non le résultat, le voici...


Un Sauternes « de soif »


LE Sauternes, vin Liquoreux par excellence, tout le monde le connaît, personne n’en boit ! Ou parfois au restaurant, quand le menu l’impose inévitablement sur le foie gras confit en début de repas.  Pourquoi vin aussi prestigieux ne se boit-il pas plus couramment? Bernard Sirot, du Château Closiot à Barsac, nous répond. Voilà plusieurs années qu’il s’est interrogé et qu’il a même imaginé une solution.

 Françoise et Bernard

Françoise et Bernard au Château Closiot

 

Le bilan


«Les nombreuses dégustations réalisées avec les clients, les consommateurs rencontrés sur un salon ou ailleurs, les amis de passage, montrent toute l’importance de l’écoute pour un producteur. Ces échanges d’idées nous apprennent comment le consommateur perçoit notre produit, comment il le voit. Témoignages édifiants, voire déstabilisants, le consommateur n’hésite pas à nous dire que :

c’est un vin pour papi et mamy, qu’on ne le boit qu’en fin d’année, ou alors avec le fois gras… qu’il est trop sucré, pâteux même, voire écœurant, avec des arômes parfois bizarres, que c’est un vin trop compliqué, qu’après un Sauternes à l’apéro plus rien ne passe, qu’il est trop cher surtout comparé à un Muscat de Rivesaltes, que beaucoup contiennent trop de SO2, qu’il est imbuvable dès qu’il fait chaud, … la liste s’allonge encore.

Même les aficionados nous disent qu’il n’est vraiment bon qu’après un élevage très long.»


 Château Closiot

La biodiversité aux abords du Château

 

La réaction


«Une fois intégrées toutes ses remarques, la réflexion s'impose mais pas seul dans son coin ! Il faut s’allier à une personne qui est également en contact avec le consommateur, mais d’une façon différente. C'est ici qu'intervient le metteur en marché - en l'occurrence, notre importateur Alain Vercouter.

Il partage notre analyse, ensemble nous réalisons le protocole de production d'un Sauternes inédit, moderne, non conventionnel, pouvant être consommé toute l'année, sur une foule de produits solides, qui soit bien évidemment de qualité et à un prix très étudié...

Ce vin devra présenter un équilibre d'environ 12,5° avec maximum de  80g de sucres résiduels. Il doit être frais, fruité, fin, minéral, notre terroir calcaire y pourvoit.

Élevé une dizaine de 10 mois en cuves ciment au frais avant l'embouteillage en septembre de l'année qui suit sa production. Le 2009 est embouteillé depuis peu.

Le concept des Brumes est né, premier millésime des Premières Brumes de Closiot en 2003.

Si nos cibles au départ étaient les non consommateurs de Sauternes, les femmes et la catégorie des nouveaux arrivés dans le monde du vin, après 6 ans de production, la «sauce»  commence à prendre. Aujourd'hui, même nos consommateurs traditionnels trouvent dans ce Sauternes un nouvel intérêt de consommation. Notamment l'été, entre copains, sans chichi. Les sommeliers et les restaurateurs s’y mettent aussi, le qualifient de vin innovant».


Brumes et Comté 001 

 

Premières Brumes de Closiot 2006 Sauternes Château Closiot


Sorti de sa bouteille, elle coule espiègle, heureuse de sa robe dorée qui froufroute de vert, d’éclats moirés. Son nez joliment retroussé respire les fruits confits, il nous rappelle les brioches chaudes croquées au petit matin, moment où le soleil se lève et semble nous promettre la plus belle des journées. Ses lèvres bien dessinées gardent le goût de la cassate respirée. Elle est friandise, douce comme la liqueur de mirabelle, onctueuse comme la pâte d’amande, avec le trait amer et rafraîchissant des oranges et des clémentines. Avec beaucoup de grâce, elle envahit le palais pour y loger fleurs et fruits. Nous voilà tout décoré de l’intérieur, près à fondre pour la belle. Alors, consciente de notre ultime reddition, elle nous emporte loin du commun des mortels.

 

C’était bien bon… mais comment qu’elle est faite ?

La cueillette, toujours en début de vendanges, se fait sur des raisins moins botrytisés, moins riches en sucres.  La cuvée se compose de 90% de Sémillon et 10% de Muscadelle et Sauvignon. Les jus fermentent en cuves inox et sont élevé 10 mois en cuves ciment.

www.closiot.com

 

Ce Sauternes « léger », je le présente en accompagnement d’un Comté de 34 mois. Ce costaud jurassien subit rapidement le charme de la girondine, voici ce que cela donne :

 Brumes et Comté 002

 

Transcendance


Tout devient aérien. Gras et sucre s’envolent. Fromage et vin libèrent en mille feux fleurs et fruits de chacun, ascension sans fin propulsée par les épices, encouragée par le minéral, tendue par cette amertume qui les a séduit qui nous séduit, qui induit un apport supplémentaire de fraîcheur, de croquant… final dans les étoiles.

 

 

Bye

 

Marc

 

 

 

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29 septembre 2010 3 29 /09 /septembre /2010 06:42

Une pensée, s’il vous plaît, pour le petit journaliste vineux indépendant qui peine à boucler ses fins de mois, à mettre de l’essence dans sa guimbarde, et qui n’a pas fait grève jeudi dernier, parce que l’âge de sa retraite, ce sera le bon Dieu qui en décidera, ou Alzheimer.

Et vu l’état de la presse, on ne va pas vers un raccourcissement de la carrière. Les revues de vin souffrent ou ferment. Alors, «Pas trop long, ton papier, Coco». Ou encore, «Rien pour toi ce mois-ci, Coco.» Ce n’est pas avec ça qu’on payera notre complémentaire…

Une pensée aussi pour les salariés belges, qui partent à 65 ans, et qui n'ont pas défilé jeudi. Et Dieu sait pourtant que les syndicats sont puissants dans ce pays.
Les médias belges font largement état de la juste indignation des travailleurs français… alors que leurs lecteurs, auditeurs et téléspectateurs devront attendre 3 ans de plus pour dire «Bye-bye patron!». Et dire qu’ils n’ont ni les 35 heures, ni les RTT!
C’est sans doute ça, l’exception française… une productivité tellement formidable qu’on peut avoir le beurre, l’argent du beurre et la grève du beurre.

Bon, il paraît que la France en lutte remet ça le week-end prochain. Elle a bien raison, la liberté d’expression et de revendication n’a pas de prix, les pays totalitaires en savent quelque chose. Tiens, la France n’est donc pas un pays totalitaire, comme le pensent nos élites européennes? Moi qui me suis auto-expulsé de France il y a 25 ans, je peux me permettre d’en rigoler…

Ah, au fait, pour revenir au vin, à voir les camionnettes de Polonais dans les vignes de Champagne ces derniers jours, les patrons français ne semblent pas profiter pleinement de la formidable productivité française. Un problème de manque de motivation des troupes? De coûts sociaux? Allez savoir…

Hervé Lalau

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17 septembre 2010 5 17 /09 /septembre /2010 00:09

En ce début septembre se tenait la fête de la bière, sis Grand Place de Bruxelles.

Chaque année, à la rentrée de septembre, les brasseurs viennent présenter gamme et nouveautés après défilés, intronisations, cérémonie et autres divertissements officiels que je ne relaterai pas, n’y ayant pas assisté.

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L’endroit superbe, classé au patrimoine mondial, et qui pour un grand nombre EST la plus belle place du Monde, offre ses pavés aux stands et pompes à bières, le tout proposé sans pompe, c’est paradoxal, en toute convivialité.

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Flamande ou Wallonne, l’écumante boisson semble rassembler tout le monde. Même après quelques verres, voire plus, on trinque dans les deux langues, on se souvient parfois de son anglais scolaire pour communiquer avec les visiteurs d’Outre-Manche.

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Michel, toi qui aime la bière, si ça te dit, on en fera le tour l’année prochaine.

 

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En voici quelques-unes qui m’ont bien goûtées, comme on dit à Bruxelles

 

ou à Madrid, unas cervesas que me han gustado bien, c’est peut-être de là que vient cette tournure linguistique particulière, Luc à tes dictionnaires…

 

Valeir blonde, ambré léger, mousse écrue, et dense, un agréable parfum de réglisse et de miel. Miel qu’on retrouve en bouche nuancé d’une amertume superbe, équilibrante.

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Valeir donker (foncée), brune comme le chocolat, l’écume ivoire, des parfums de sous-bois, de gentiane et de coriandre, de baies de genévrier. Fine et élégante en bouche, rafraîchissante, elle rappelle les chicons braisés, mélange d’amertume et d’impression sucrée, caramel beurré.

Brasserie Contreras www.contreras.be

 

Les bières d’un Hollandais qui brasse quelques intéressantes mousses aux noms bien flamands.

Lamme Goedzak blonde légère, finement amère, petit goût de levure qui lui donne du gras, de la fraîcheur et de l’éclat, finale florale.

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Straffe Toeback blonde de 9,5°, mais bien équilibrée, cela ne se ressent pas, goût d’amande amère, très élégante avec une pointe de sucre et une finale dédiée à l’amertume.

Brasserie de l’Escaut www.scheldebrouwerij.be

 

Trappiste

Rochefort, la 6°, la plus faible, à l’écume crémée très fine, un goût tout en finesse, de cacao relevé d’épices, avec un léger rugueux sur la langue, une finale droite qui laisse le palais rafraîchi.

Orval, considérée comme la préférée des chroniqueurs brassicoles (du moins d’un grand nombre) crémeuse, ambrée, le nez parle déjà d’amertume, puis développe des parfums floraux d’iris. La bouche offre un amer cristallin, grillé, torréfié, au goût de baies de genévrier, elle croquant autant que sa mousse est grasse.

Achel brune, existe aussi en version blonde, écume tout grenelée à l’éclat opalescent, le nez grillé de biscuit un rien brûlé, floral, bouche légère, amère et délicate qui s’impose sans en avoir l’air et occupe alors le palais avec aisance.

Westvleteren, rare, j’ai dû attendre l’heure bien précise de son service, je n’en suis pas déçu, patience récompensée. Trappiste, décrite comme la meilleure bière du monde par feu Michael Jackson, pas le chanteur, mais le fameux critique de bières anglais, son goût rappelle le blé qui cuit, croûte de pain au levain, amertume subtile, fraîcheur délicate avec certes de l’éclat, mais d’une tenue stricte, en notes presque discrètes qui suivent à un rythme soutenu, une longueur superbe, élégante. Je ne l’avais jusqu’ici jamais dégusté, je le referai volontiers.

 27

Mc Chouffe elle est brune, mousse chamois, la bouche suave et fraîche, un paradoxe dangereux qui mène vite à l’addiction, bitter délicat, texture crémeuse.

Chouffe houblon au goût floral de houblon, le brasseur en a ajouté 4 différents, jouant sur l’amertume florale et puissante de variétés tchèques, la force délicate d’un tressage d’amertumes immensément parfumées, une très grande longueur qui rappelle la réglisse, le genévrier, le cacao.

Achouffe www.achouffe.be

 adr

Abbaye des Rocs blonde je la trouve vraiment top, autant la version brune est ample et volumineuse, autant la blonde est serrée, droite et rafraîchissante, avec beaucoup de croquant amer légèrement sucré. Suavité qui augmente encore l’éclat du bitter, côté parfums, subtilités florales et fruitées, baie de genévrier, écorce d’orange, coriandre, avec un malt bien torréfié, c’était ma dernière, elle m’a beaucoup goûté et je n’ai pas tout évoqué.

J’y reviendrai, Bush a sorti une nouvelle et curieuse brune, forte et … ce sera pour ma prochaine tournée.

Brasserie Abbaye des Rocs www.abbaye-des-rocs.com

 

Bon, pour rentrer, je prends le train, je vous rassure.

belgianbeerweekend 534

www.weekenddelabiere.be

 

Bye

 

Marc

 

 

 

 

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17 juillet 2010 6 17 /07 /juillet /2010 08:01

Un communiqué de Sopexa (oui, on ne dit plus la Sopexa, c'est ringard, il faut vivre à l'heure internationale) - un communiqué de Sopexa, disais-je, nous narre une avancée technologique qui tient à la fois du tatouage et du mouchard. Big Brother au pays  du Bordeaux, ou sécurité renforcée?

«Bonjour, votre bouteille est unique et exceptionnelle»: grâce au tatouage numérique, le viticulteur comme le consommateur peuvent désormais savoir quel a été le trajet d'une bouteille de Bordeaux depuis la propriété jusqu'à sa dégustation à l'autre bout du monde.

Eletter8_paris_visuel_2.jpg

Tatoué!


Le système consiste à embarquer une multitude d'informations dans une petite étiquette, appelée "seal vector", qui est intégrée dans l'emballage de la bouteille, sur la capsule, l’étiquette ou la contre-étiquette. Ce mouchard innovant, mis au point par la société française "Advanced track and trace" (ATT), offre des possibilités infinies. Il suffit au consommateur de prendre en photo avec un smart phone l'étiquette principale de la bouteille pour se retrouver connecté au site Internet du château. Le producteur peut quant à lui savoir qui a bu sa bouteille, quel jour et dans quel endroit dans le monde, facilitant ainsi la gestion des stocks. Un système de traçabilité numérique crypté qui permet également de lutter contre la contrefaçon et contre les problèmes de dysfonctionnement des réseaux de distribution : «Cela permet par exemple de savoir comment une bouteille qui a été envoyée au Japon se re trouve finalement à Miami, aux Etats-Unis», selon Jean-Pierre Massicot, le PDG d'ATT.


Le procédé a été développé, il y a quelques années déjà, pour des grands leaders mondiaux de l'industrie pharmaceutique et cosmétique.
«Puis, les premiers grands crus classés du Bordelais sont venus nous chercher pour que l'on assure la traçabilité de chaque bouteille» explique-t-il. Depuis, le système s'est démocratisé et généralisé à l'ensemble de la filière viticole bordelaise, quelle que soit l'importance du château ou le nombre de cols produits.

Bon, pour le tatouage, admettons. Mais pour le piercing, c'est non!

Hervé Lalau

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10 juillet 2010 6 10 /07 /juillet /2010 10:24

Il fait chaud, il fait soif. Il faut s'hydrater. Mais pourquoi s'hydrater idiots? Hydratons-nous "culturels" et vivons joyeux. Avec toute la modération nécessaire, bien sûr.

Dites, les Cinq, qu'est-ce que vous buvez aujourd'hui? Un petit rosé des familles? Un Muscadet? Un Chasselas de Crépy? Un Cinsault de chez Fadat?

J'attends vos réponses pour inonder notre lectorat de bons conseils.

cappiello33

Hervé Lalau

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16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 00:15

La crise ? Quelle crise ?» semblent dire les exportateurs de vins autrichiens, dont les chiffres n’ont jamais été aussi favorables. En 2009, d’après Statistik Austria, leurs expéditions vers l’étranger ont progressé de 5,3% en valeur, et de… 16% en volume.

Cette embellie est d’abord le fait des exportations en vrac, mais les expéditions en bouteilles ont également progressé, aussi bien en volume (+4,4%) qu’en valeur ; le prix moyen à la bouteille exportée est passé à 2,60 euros.
Un résultat d’autant plus remarquable que dans le même temps, les exportations de la Maison Autriche (tous produits confondus), ont plongé de 20% !


autriche.jpg

Au Burgenland (photo H. Lalau)


Les débouchés les plus importants des vignerons autrichiens restent l’Allemagne (les exportations vers ce pays voisin sont d’ailleurs en hausse de 15% en volume et de 9% en valeur), et la Suisse (+27% en volume +6% en valeur +6%); pas mal, quand on prend on compte qu’il s’agit de pays producteurs, et de surcroît des marchés assez difficiles d’accès en matière de vin blanc. Mais d’autres marchés se distinguent par leur forte croissance, comme la Suède (+51% en volume; +38% en valeur), les Pays-Bas (+30% en volume, +27% en valeur) ou le Japon (volume +33%; valeur +10%).
 
Pour Willi Klinger, Directeur Général  de l’Austrian Wine Marketing Board, ce bon résultat ne doit rien au hasard, «c’est le résultat de plus de  10 ans d’efforts, qui ont fait de l’Autriche un des pays viticoles les plus dynamiques au monde».

Les vins d'Autriche n'ont pourtant rien de si exceptionnel. Leur "secret" serait-il juste d'avoir une stratégie commune, et à long terme? Un peu facile, sans doute. Mais ça ne coûte rien d'essayer.

Hervé Lalau

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29 mai 2010 6 29 /05 /mai /2010 09:35

Juste une petite question, ce matin, pour maintenir en forme nos petites cellules grises: comment Gallo fait-il pour élaborer du rosé sous le nom de White Grenache?

Le grenache blanc étant un cépage... blanc, comme son nom l'indique, il y a là un mystère digne des Noces de Cana...

Hervé Lalau

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22 mai 2010 6 22 /05 /mai /2010 17:13

Nos confrères d'In Vino Veritas s'interrogent (et c'est un euphémisme) sur la crédibilité des concours de vins, dont les consommateurs peuvent admirer les macarons dorés ou argentés sur les bouteilles, et auxquels nous autres journalistes prêtons souvent notre... concours. Enfin, je parle pour moi.

J'aurais tendance à dire qu'il y a concours et concours. D'ailleurs, il y en a auxquels je ne participe plus.

Parce qu'on y perd son temps, souvent; et aussi un peu de son âme (pour les journalistes qui en ont une ;-)))...

Mais les arguments d'IVV sont autrement percutants. Enfin, à vous de juger, c'est ici

Hervé Lalau

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2 avril 2010 5 02 /04 /avril /2010 01:35

Comme Michel adore les accessoires autant que la voisine d’un copain qui fait ses commandes aux 3 Helvètes, voici un bidule qui, avec un peu de bricolage, devrait pouvoir se goupiller sur le Vinturi tant apprécié pour ses qualités organolepto-musicales. Mais on peut le fixer directement sur le goulot et rafraîchir le tiède rouge...

Les températures de service


Si les vins blancs se servent trop froids, les rouges se boivent souvent trop chauds. Les températures de services inadéquates perturbent la dégustation. Pour les premiers, rien de plus simple que de laisser la bouteille hors du seau à glace ou de réchauffer le verre dans la main ou les seins voisins. Réchauffer, c’est facile.
Par contre, l’inverse s’avère compliqué !
Du moins rapidement, jusqu’à l’invention québécoise…

Moche, mais efficace, le rafraîchisseur Ravi

-1-copie-3

Ravi, c'est ravissant


L’engin s’emboîte sur le goulot, le vin passe dedans et ressort refroidi.
Le principe reprend celui du tube réfrigérant qu’on emploie, par exemple, en distillation. Fallait y penser. En gros, le Ravi ressemble à une coque en forme de cône tronqué. C’est une structure thermos qui conserve le froid en son sein (celui de la voisine de mon copain), un serpentin en inox la traverse et relie les deux extrémités de l’objet. Il faut laisser le Ravi au congélateur durant un minimum de 6 heures avant qu’il soit opérationnel.

Son usage


Il fait passer les vins rouges d’une température ambiante de 20-22°C à une température de service de 16-18°C, et cela le temps de verser le vin dans le verre. Il y en plus une astuce, une valve. Elle permet de ralentir le débit en plaçant simplement le doigt dessus : à débit plus lent, vin plus frais. Cela fonctionne pour les rosés et les blancs, s’il ne leur faut que quelques degrés de moins ou si l’on se contente de 2 ou 3 verres.
Le Ravi reste efficace pendant 90 min après sa sortie du congélateur.
Je l’ai essayé, ça marche. Je vais le passer à mon copain, ça devrait intéresser sa voisine.

 

-4-copie-1Et discret avec ça!

 

Un objet discret à emmener au resto


Nombre de sommeliers, certes compétents, rechignent à refroidir le vin rouge commandé que vous estimez trop chaud ou n’y arrive pas.
Rappelle-toi Michel et ta patience pour réfrigérer ce Merlot en Tessin.
Alors, plutôt que de se lancer dans une joute argumentaire, laissez-le filer et sortez de votre poche le Ravi, vous en serez ébaudi et la voisine ravie.


Prix de vente : 45€, je sais tout ces bidules sont onéreux, mais demandez-le à prêter à la voisine de votre copain qui doit en posséder un, j’en suis certain.
Michel, je te passerai le mien, de la main à la main, un soir de rêveries banyulencques.

Plus d'info: www.ravisolution.com

Marc Vanhellemont

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