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  • : Le blog de les5duvin.over-blog.com
  • : Cinq passionnés du breuvage de Bacchus parlent du vin sous toutes ses facettes.
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POURQUOI CE BLOG?

Ce blog est né de l'heureux hasard d'une rencontre, en 2010, au Salon des Vins de Loire d'Angers, autour d'un verre de rosé de Bourgueil - celui de Pierre Jacques Druet. Il y avait là cinq "plumitifs" du vin. Le rosé aidant, l'idée a germé de créer un espace commun.
Parce qu'à cinq, on peut aborder plus de thèmes.
Parce qu'on peut débattre.
Parce qu'on peut partager. Des coups de coeur, des coups de gueule, de l'expérience.
Et qu'est-ce que le vin sinon une boisson de partage?
De ces cinq, certains sont déjà des blogueurs confirmés, d'autres non.
Comme il y a les 5 sens, il y  a maintenant les 5 du Vin.

Les 5 du Vin

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QUI SOMMES-NOUS?

David Cobbold (Eccevino) est le plus français des journalistes anglais du vin, ou vice versa. Il a reçu en 2011 le Wine Blog Trophy pour  son blog, More than Just Wine.

Jim Budd, sujet de sa Gracieuse Majesté, est journaliste pour diverses revues britanniques. Amoureux des vins de Loire, il leur consacre un blog, Jim's Loire, primé en 2009 du Wine Blog Trophy.

Hervé Lalau est un journaliste français écrivant pour diverses revues et sites français, belges, suisses et canadiens. Son blog "Chroniques Vineuses" lui a valu le Wine Blog Trophy en 2010.

Michel Smith, PourLeVin, est un journaliste français établi en Roussillon, travaillant pour diverses revues et guides en France. Il s'intitule lui-même "Journaliste en Vins et autres Plats de Résistance".

Marc Vanhellemont est un journaliste belge travaillant pour divers magazines en Belgique et en France. Incontournable, sauf par la face nord.

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The Famous 5

Vous voulez-en savoir plus sur nous? Nos portraits se trouvent en rubrique The Famous 5.

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Les textes signés n'engagent que leur auteur.

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Sauf mention contraire, les textes et photos sont protégés par le Copyright de chaque auteur, individuellement pour les articles signés, ou collectivement pour les articles coopératifs des 5 du Vin.

Jim Budd's photographs are licensed under a Creative Commons Attribution-Noncommercial-No Derivative Works 2.5 UK: Scotland License.
9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 00:08

Seul contre tous, debout à la proue de mon navire à la dérive, le visage souffleté par les embruns, fier, stoïque face à une mer d’huile, meurtri par votre indifférence, je m’écrierai au lendemain d’une élection à la con de l’autre côté du Channel «et merde pour la Reine d’Angleterre qui nous a déclaré la guerre...» et je resterai à tout jamais un grand «écrivin» méconnu...  

 

Au bar du tube d'acier filant à toute allure, tout en ingurgitant un plat réchauffé aux micro-ondes et en descendant un Merlot sec comme un vieux sarment, le petit Hochon ne pouvait empêcher son cerveau fertile de tisser un carré supplémentaire au grand patchwork de son histoire. Chaluter dans l'extraordinaire, surfer sur la crête d'évènements dont on est à la fois l'architecte, le metteur en scène et bien sûr l'acteur le ravissait. Perdu dans ses rêves éveillés il fut à deux doigts de rater l'arrêt et son débarquement en catastrophe prenait une tournure de largage pathétique d’un parigot sur le quai de la gare de Narbonne. Plantée sous la pendule, Lucienne dominait la scène, souriante et élégante dans une robe d'organdi fleurie, et le charmant bibi à voilette posé sur ses cheveux de jais lui donnait un air de grande duchesse sortie incognito. Pol gauchement s'avança vers elle en tirant sur sa ridicule valise à roulettes. Il pensait: j’ai l’air d’un VRP. Sans façons, Lucienne se penchait et déposait deux bises claquantes sur ses joues empourprées par sa gesticulation pour s'extraire en catastrophe du wagon. En lui prenant le bras, elle s'enquérait, avec un léger sourire, de la qualité de son voyage. Pol fut séduit par le velours du timbre de sa voix et par l'extrême élégance de ses escarpins, chics et de bon goût.

 

Lucienne, femme de décision, lui proposa, sitôt qu'il eut balbutié une série de phrases passe partout, de se rendre pédestrement à l’Écrevisse d’Alsace qui faisait face à la gare pour qu'ils se restaurent. Bien sûr elle le formula bien mieux que cela mais le petit Hochon, tellement furieux de l'indigence de ses propos, l'entendit ainsi et se dit que vraiment il n'était pas à la hauteur ni des évènements, ni de ses ambitions littéraires. Par bonheur, Lucienne le mit à l'aise en lui parlant de la pluie et du beau temps, de tout et de rien, ce qui lui permit de retrouver ses esprits. Sitôt assis le garçon déposait sur la table deux verres de Picpoul de Pinet. Pol levait le sien et lançait: «à nous !» En écho elle lui répondait  «à nous deux !».

 

Le cristal sonnait. Pol se détendait et, avant même d'ouvrir la carte, tout à trac, d'un seul jet, il vidait son sac. Disert, il expliquait son projet par le menu. Lucienne l'écoutait avec un ravissement non dissimulé. La lumière des bougies jetait dans leurs yeux des paillettes et un fil d’Ariane se tissait imperceptiblement entre eux deux.

 

Le vin était bon. Lucienne l'écoutait. Au dessert, les mots n'étaient plus nécessaires. Leur pacte scellé dans le marbre de l'amitié ils sentaient qu'ils venaient d'ouvrir un large portail sur de l'extraordinaire, et que même s'ils étaient un peu pompette, demain serait un beau jour. Pol, dans son euphorie, ne sentait pas dans son dos les regards lourds des gens honnêtes qui déjà fabulaient sur cette Lucienne qui s'affichait avec un jeunot qui avait une tête de parigot. Faut avouer que la Lucienne n'en était pas à son coup d'essai dans le domaine du défrisage des «ça ne se fait pas».

 

Depuis que son père, pharmacien du village, s'en était allé dans le ciel des athées, et qu'à 18 ans elle avait décidé de reprendre les vignes familiales, elle s'ingéniait à ne rien faire comme tout le monde, non par esprit de contradiction, mais par indépendance d'esprit. Dans le désordre, et sans volonté d'exhaustivité, elle était restée fidèle adhérente à la cave coopérative pour la part du vignoble héritée de son père, et elle faisait son vin pour les vignes qu'elle avait acquis au fur et à mesure des années ; elle ne s'était jamais mariée ; elle avait deux enfants ; elle chantait à la chorale;  pratiquait le roller; parlait anglais; voyageait beaucoup; gagnait de l'argent; aimait les fêtes et les toilettes; restait loin des combines des multiples chefs de tribus.

 

à suivre...

 

Jacques Berthomeau

 

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 20:51

Voilà ce que m'adresse Philippe, un ami Catalan de Tresserre, haut-lieu du vin en Pyrénées-Orientales.


FOUND-IN-AN-AMERICAN-HISTORY-BOOK-copie-1.jpg


Et voilà son commentaire :

"Salut les amis,  

Sans déconner, si vous vous étiez promenés dans la Louisiane un peu avant la prohibition, auriez-vous vraiment cessé de boire ??? Vu les sirènes... moi j'ai des doutes".

Et moi itou !

Michel Smith

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 13:09

Shirt4s

La collection des Jim's Official Tasting Shirts s'agrandit with this relatively restrained number, although it has long been a favourite of mine. From time to time friends remark that a particular shirt lacks the éclat of some of the others. This is a sad and unfortunate misconception of the theology of shirts. To expect all shirts to all be in the same register would be like expecting all classical music to be like the fourth movement of Beethoven's 9th Symphony. In truth it is all about variety and counterpoint.  

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7 mai 2010 5 07 /05 /mai /2010 01:27

Carignan, cet ancien nouveau cépage... Faut pas laisser les potes tout seul à se dépatouiller avec leur argumentation hebdomadaire sans de temps en temps donner un coup de main. Le Carignan, j’écris toujours le nom des cépages avec une majuscule, c’est totalement contraire à la typographie, mais sincèrement j’en ai rien à battre, encore moins dans un blog… Donc le Carignan compte parmi les cépages des plus intéressants, z’avez dû vous en apercevoir depuis quelques semaines.

Voici celui de Luc le toubib, qui depuis bientôt six années passe sa vie à tailler, ébourgeonner, rouler en tracteur (ça c’est fun, pas longtemps), vendanger, vinifier, angoisser, jouir (du résultat bien entendu !), porter des cartons… dites docteur, comment va votre dos ?

rouler-en-tracteur.jpgAh, rouler en tracteur...

Mais quand la passion vous prend, un peu de blabla avant l’objet du sujet, il est très important de bien cadrer les situations !

L’investissement autant en temps que pécuniaire ne compte guère. Quoique les comptes ça compte, on ne vit, ni ne crée, sans un viatique minimal, d’ailleurs Luc le dit: «j’habite à l’étage et la culture des vignes, la vinification, la distribution, la comptabilité, le nettoyage ... reposent essentiellement sur mon dos de quinquagénaire passionné, réalisant ainsi mon rêve de toujours…».
Ses proches garde toutefois grande importance à ses yeux et grande place dans son cœur. La Loute en témoigne.

mes-vieux-Carignan-de1922.JPG

Les vieux Carignans de Luc


Voilà on y arrive à ce Carignan !

La Loute de Coume Majou 2007  Vin de Pays des Côtes Catalanes


Une petite robe grenat carminé. Le nez certes mutin, mais guère expressif, c’est qu’elle est farouche la Loute et ne se laisse pas respirer au premier nez. Il faut insister pour qu’elle vous mette sous les narines son doux parfum de fruits rouges et d’agrumes. Sa bouche n’est pas gourmande, cela nous aurait déçus. Mais, elle s’ouvre d’un coup. Surprise ! Et nous balance en pleine figure des violettes, du zan et des cerises confites. Les tanins se serrent comme sa robe autour d’une maille stricte aux grains fins, le minéral s’y tresse entre les torsades fruitées.
Un conseil, pour en jouir en toute impunité, jetez-la dans une carafe. 

Une seule parcelle


Plantée de Carignan vieux de 87 ans. Ils regardent du sommet de la Coume Majou les schistes noirs et grossiers, chaud de soleil, sec comme l’herbe qui ne pousse plus. Leur profond enracinement leurs permet de résister aux conditions extrêmes de cette combe infernale. Les rendements n’y nourrissent pas son homme, 15 hl/ha au mieux.
«C’est une mini cuvée, mais ce Carignan m’a séduit autant qu’à mon œnologue, les tanins sont splendides, j’ai essayé de lui faire donner tout ce qu’il pouvait».

jouir-du-resultat.JPG

Et jouir du résultat...


Les raisins concentrés se foulent et se pigent aux pieds durant 5 jours. La vendange macère ensuite pendant 25 jours, le temps de terminer la FA. La FML ne s’est produite qu’en novembre. Le vin s’est gardé sous atmosphère de CO2 et s’est nourri de ses lies fines. Le mois de mai assista à la mise sans collage ni filtration.
Quant à l’étiquette, Luc nous confie : «L’étiquette est repiquée d’un fusain réalisé à la Place du Tertre en novembre  2004, et « Loute » est le surnom du modèle. Sa couleur préférée est le bleu.».

L-etiquette-de-la-Loute-change-de-couleur-a-chaque-mille.jpgLa Loute

Un bel exemple de Carignan, j’y passe cette fin de semaine à la Coume Majou, j’y dégusterai le dernier millésime et vous dirai quoi, comme on dit chez nous

Bye!

Contact: charlier.luc@wanadoo.fr


Marc Vanhellemont


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6 mai 2010 4 06 /05 /mai /2010 01:00

Voilà qui a le mérite d’être clair .

Sur le  liège comme sur l’étiquette, la mention « sans sulfite ajouté » est là pour dire la vérité au buveur. Enfin un vigneron au parlé vrai puisqu’il ajoute, en petits caractères, certes, juste au-dessus du logo AB : « contient des sulfites naturels en faible quantité ». Le vin contient donc du soufre naturellement et c’est un adepte du « sans soufre » qui l’affirme sans détour.

 

IMG 3740

 

Suites aux propos de mon camarade de blog, Jim Budd, dires appuyés par les commentaires d’un Vigneron Belge du Roussillon qui ne crache pas sur la gueuze, je suggère donc à tous les accros du vin dit «naturel», à commencer par les vignerons eux-mêmes, d’afficher clairement et en caractères lisibles sur leurs bouteilles, comme sur leurs bouchons, cette simple mention : «sans soufre ajouté». C’est ce qu’a fait le sieur Milan, prénom Henri, sur son Vin de Table issu de ses vignes de Saint-Rémy-de-Provence (c'est  ici ) en plein territoire des Baux où on le connaît aussi pour son Clos Milan.

IMG_3733-copie-2.jpg 

 

Vin de Table 2008, sans soufre ajouté, né à Saint-Rémy-de-Provence

Superbe robe sombre, dense et opaque, nez d’une belle finesse assez porté sur la garrigue et les petits fruits noirs poivrés – même après 24 heures d’ouverture (bouteille entamée pour moitié, rebouchée et conservée au réfrigérateur) -, la bouche de ce 2008 est marquée par une belle acidité, des notes de fraise confite et de sympathiques petits tannins grillés. Preuve s’il en est qu’un vin, même peu ou pas soufré a quand même des chances de bien tenir pour peu que les raisins soient de belle qualité. Je reviens au vin : en bouche, il s’exprime de façon tactile, je veux dire par là qu’il laisse l’impression d’avoir des milliers de tentacules qui viennent imprimer au palais le velouté des tannins d’une peau de raisins archi mûrs. Drôle de description, direz-vous. Je sais mais je ne suis ni Parker, ni Bettane. Bref, pour continuer dans la métaphore, on le mange autant qu’on le boit: c’est un vin qui rassasie en même temps qu’il désaltère. On n’est guère étonné d’apprendre que le domaine est composé de marnes bleues et d’éboulis calcaires. Les cépages? Cabernet sauvignon, grenache et syrah. Pas plus de détails, mais après tout, on ne boit pas les fiches techniques.

 IMG_0331-copie-1.jpg

Ariane et Garry, du Gariane, proche de la gare de Perpignan (Tél. 04 68 67 07 44)

Preuve que je n’ai rien contre les vins dits « sans soufre », j’ai bu ce vin dans mon petit restaurant de quartier, le Gariane, tout près de la gare de Perpignan, le « centre du monde », selon Dali. Un lieu civilisé où l’accueil est calme, sans chichi, la cuisine souvent étincelante et la carte des vins modeste mais éclectique. Si je me souviens bien, j’ai payé ce vin 24 € la bouteille. Et je ne me suis pas gêné pour ramener la bouteille à moitié entamée afin de la finir tranquillement chez moi, comme me l'a gentiment proposé Ariane, la patronne des lieux.

Michel Smith

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5 mai 2010 3 05 /05 /mai /2010 00:05

Aurait-on enterré le Champagne un peu vite, balancé la boisson de la fête avec l'eau de vaisselle de la crise, si vous me passez cette métaphore boîteuse?

Et quand je dis "on", je m'inclus dans le "on", car j'ai médit des Champagnes, l'an passé, je vous le confesse. En voyant les ventes chuter, et les prix avec elles, je me suis pris à rêver d'un Champagne, peut-être pas démocratique (ne soyons pas vulgaires), mais au moins abordable.

Est-ce parce que les prix ont plongé, justement? Ou est-ce parce que le consommateur mondial ne veut pas se priver trop longtemps de ses bulles festives? Toujours est-il que les expéditions du nectar champenois au premier trimestre 2010 sont en hausse de 17% par rapport au même trimestre de 2009.

Daniel Lorson, le porte-parole du CIVC, qui avait mal à la nuque à force de faire le gros dos, ces derniers mois, peut enfin redresser la tête: "C'est le sixième mois consécutif de hausse des expéditions". Et dire qu'il y a 6 mois, en septembre 2009,  la Champagne annonçait des ventes en baisse de -19% par rapport au même mois de 2008!

Mais comment expliquer ce retournement de tendance?

Il semble que la Champagne récolte le fruit de ses efforts en matière de grande exportation, tout d'abord; les marchés extra-européens sont en très forte hausse: +57% sur le trimestre, et même +112% au mois de mars, par rapport au même mois de 2009.

Mais l'Europe aussi redémarre, avec une hausse de 25%. Voila qu'on se remet à y buller luxueux - Cava et Prosecco n'ont donc pas pris définitivement l'ascendant sur le Vieux Continent. Certes, le gros marché français est moins bien orienté (+5%), mais c'est aussi celui qui s'était le mieux tenu l'an dernier, grâce au discount forcené opéré en Grandes Surfaces.

Cette embellie ne concerne pas tout le monde, cependant, dans la belle famille champenoise; alors que les Maisons de négoce ont le sourire (leurs ventes ont redécollé de 26% sur le premier trimestre), les caves particulières, elles, faute de réseaux de distribution et de marques aussi performants, ont vu leur chiffre d'affaires baisser de 8%.

Voila, vous savez tout. Ca s'arrose. Une flute de Crémant du Jura? Il faudra que je vous en reparle, mais c'est pour une prochaine fois...

Hervé Lalau

 

 

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4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 00:00

TomCannas.jpgTom Cannavan in Chile on his barrel throne ready to receive homage!

Time as the last showers of a typically wet English Bank Holiday clear away for a few reflections about wine bulletin boards

Let’s start with some thoughts from Jamie Goode (the wine anorak) following the news that the bulletin board on erobertparker.com will henceforth be open to subscribers only:


'The death of the wine bulletin board?

Just heard the news that the erobertparker.com wine forum is to go subscriber-only (see the announcement at http://dat.erobertparker.com/bboard/). While I can understand the reasons for this, I think it’s a mistake. The move to hide material behind paywalls limits the number of readers, viewers or listeners, and in any form of media, eyeballs (or ears for some?) are the currency. You really want as big an audience as possible. I’m not sure that erobertparker crew have ‘got’ web2.0 at all.

Times change. These days, online fora are being replaced by social networks – a sort of distributed model of communication, which is hard to control (so big media treat it with suspicion), but is actually more vibrant and compelling. Twitter, Facebook and Blogs are where it’s at if you want to connect with fellow wine nuts online.’

Read the rest here.

Jamie may be right, although I fancy he has rather overstated his case.

It is nothing new for a wine bulletin board to be open to paying subscribers only – as far as I know Jancis Robinson’s forum on her Purple Pages has always been subscriber only.

With one notable exception I’m not a great visitor of wine bulletin boards – I was a very occasional visitor to the erobert forum and equally occasionally I glance at the winelovers’ board. However, I’m a regular participant on Tom Cannvan’s civilised wine forum of  www.wine-pages.com and I can’t see any signs of imminent mortality here – rather the reverse.

The wine-pages forum was founded in April 2004 with Tom Cannavan as the first member to register on 26th April. Member number 3538 signed up yesterday. Incidentally the latest member is from the USA, so perhaps someone who was formerly on the erobert board… 

As of 17.36 on Monday 3rd May 2010, 21,967 threads and 363,533 posts had been made on the wine-forum, which has also spawned other fora, including beer, whisky and an off-line forum where members organise frequent themed wine meals. The leading poster is the remarkable Keith Prothero, who has clocked up 17,494 posts since he signed up on 29th April 2004. This means an average of eights posts a day and just under 3000 a year. His closest challenger, Alex Lake, is now on 12,084 and is the only other member of the wine-pages to have topped the 10,000 mark. There are 17 members with over 5000 posts to their ‘credit’, assuming this is a fitting description for such industry! 

Debate on wine-pages is as I have already indicated civilised and members are welcoming to newcomers and happy to pass on tips and suggestions. Sadly wine-pages is male dominated but perhaps this is true of other wine bulletin boards or perhaps even bulletin boards as a whole. There are no regular female contributors to wine-pages. Also, although there are over 3500 members, only just over 300 have made more than 100 posts.

A number of regulars on wine-pages have their own blogs, are on Facebook and some may even – twatter – but none of these media, I suspect, offers quite the same sense of community as a good bulletin board. 

 

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3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 00:05

1371990-1813105.jpg«Je viens d’une région où les hommes claquent la langue d’un air approbateur en avalant une sorte de vitriol vert et acide. Or personne ne peut prétendre honnêtement que le Gros Plant est un bon vin. Je viens d’un pays où les fidèles allaient chercher des chaises dans les cafés pour s’installer au fond de la nef, le dimanche à la grand-messe, où toutes les places  étaient prises.  Je viens d’une famille de buveurs d’eau. Même si j’ai découvert bien plus tard une carte de la croix d’or où mon père s’engageait à ne plus boire d’alcool. Il n’eut pas longtemps à tenir parole. Il est mort.»

Jean Rouaud est né en Loire-Inférieure quatre années après moi. C’est donc un voisin du Nord qui, comme moi, a fait ses études secondaires dans une boîte catho et a fréquenté le campus de la Jonelière après mai 68 dans une Fac de Lettres que j’ai connu comme un haut lieu du graffiti et de la fornication. Ensuite, petits boulots, pompiste, vendeur d’encyclopédies médicales, puis en 1978 il travaille à Presse-Océan l’ex-Résistance de l’Ouest. Il part ensuite à Paris où il bosse dans une librairie puis comme kiosquier. En 1988, il rencontre Jérôme Lindon des Éditions de Minuit et son premier roman Les Champs d'honneur publié en 1990 aux Éditions de Minuit obtient le prix Goncourt.

Son jugement sur le Gros Plant de sa jeunesse peut paraître dur mais il reflète pourtant la réalité des chopines et des fillettes que «l’on baisait»* dans les cafés après la foire ou la messe en tapant le carton d’une belotte ou d’une aluette (lire: Un vrai jeu de bandits http://www.berthomeau.com/article-5185569.html . C’est donc sur ce terreau que La Croix d’or prospérait et que nos amis prohibitionnistes, avec l’appui des femmes recrutaient leurs troupes (cf. chronique http://www.berthomeau.com/article-534935.html  )

* «baiser une fillette» étant l’expression consacrée dans ma Vendée confite de bondieuseries.

Tout ça c’est du passé, et le Gros Plant dont le terroir s’étend sur l’ensemble du vignoble nantais d’Ancenis à Pornic, sur 92 communes et 1400 ha, a fait, comme aiment à le déclarer les présidents face au sous-préfet, « beaucoup de progrès. Son cépage, la folle blanche, s’est raciné au 16ième siècle et c’est l’allure épaisse de son cep qui est à l’origine du nom de l’appellation Gros Plant.

Comme ici je travaille dans une coopérative, même si je suis en cave particulière sur www.berthomeau.com, je sollicite mes collègues qui eux sont «des longs becs et des gorges profondes» patentés de bien vouloir défendre la réputation du « Gros Plant » bafoué par des fils du pays. Allez Jim qu’est 100% Val de Loire, Michel qu’est un fan du Salon des Vins d’Angers, Hervé et Marc habitants d’un pays saucissonné en communautés linguistiques que j’ai rencontré pour la première fois à Angers, à vos claviers. Merci de rajouter depuis notre plate-forme logistique commune le Gros Plant de vos amours. Merci à vous !   

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2 mai 2010 7 02 /05 /mai /2010 00:05

Bien sûr je ne cartonne pas avec mon vigneron d’occasion, les grands écrivains sont souvent méconnus, les petits aussi d’ailleurs mais qu’importe, je suis comme le cep bien accroché et le temps est mon meilleur allié. Comme le chantait Alain Souchon «On avance, on avance, c’est une évidence...» et le vif du sujet se profile à l’horizon chers lecteurs. Pour les autres: que puis-je leur dire ? Vous avez sans doute raison, mais il se peut bien qu’un jour vous vous disiez que vous eûtes tort !

 

Et c'est ainsi que dès le lendemain, en position de détaché de son Administration d’origine, Pol Hochon se trouvait rattaché à celle des Commodités et il gagnait le bureau d’un pas guilleret celui que le chef de cabinet venait de lui affecter pour initier la belle Fougère aux mystères de la dévolution des médailles et aux méandres du courrier adressé à monsieur le Ministre des Commodités par tous les prébendiers de France et de Navarre. Tout alla pour le mieux dans le meilleur des mondes car la petite était espiègle, vive et surtout affichait un désintérêt notoire pour la gloriole et le piston, fond de commerce du bureau, ce qui laissait au jeune Hochon tout le loisir de décortiquer la mécanique des honneurs. Clairette – le petit Hochon l'appelait ainsi – scotchée à son Ipod, se contentait de pourvoir à l'intendance : café et croissants le matin, thé et douceurs l’après-midi, et au terme de leur journée de labeur, de le tirer au-dehors pour l'entraîner vers des lieux improbables où des groupes déjantés se la pétaient grave en dépotant des tonnes de décibels pimentées de dialectes zupiens ou britishiens ou les deux ensemble.


Pour autant, la petite, propre sur elle, ne jouait pas les zonardes, elle allait, disait-elle, respirer un autre air avant de s'engager dans une ONG alter quelque chose ou de se présenter au casting de la Nouvelle Star. Clairette n'était pas trop fixée sur son avenir et elle appréciait à sa juste valeur la prévenance et les attentions du petit Pol Hochon. En after – fête après la fête – la tête posée sur son épaule elle lui disait de sa voix au timbre net «allez mon Pol d’am, sois gentil, parle moi de Lucienne... des vignes... de la vraie vie... tu racontes si bien... fais moi plaisir mon choco d'amour dis-moi encore une fois comment tu vas devenir un des grands chefs sioux du Sud...» Vous l'avez compris, le petit Hochon avait très vite vendu la mèche de ses amours épistolaires à la petite Fougère qui l'avait de suite vivement encouragé à transformer ses rêves en la réalité. Alors Pol, qui ne refusait rien à sa belle Fougère, se laissait aller à conter ses nouvelles aventures. Clairette, qui s'était mis au blanc limé, buvait ses paroles dans un doux ravissement.

 

Ainsi notre Pol Hochon, un vendredi soir, s'embarquait avec son petit balluchon dans un TGV qui faisait escale à Narbonne. Sur le quai la Clairette lui envoyait des baisers du bout de ses doigts fins. Entre eux deux ce qui s'était passé n'appartenait qu'à eux deux et en faire état dans cette saga apporterait au récit sans doute d'excitantes échappées belles, de voluptueuses volutes de légèreté, de celles qui vous effleurent sans laisser de trace, pur moment de pur plaisir, mais nous distrairait par trop de la narration palpitante de la résistible ascension du petit Hochon. Imaginez chers lecteurs, laissez vous aller à cette si agréable aventure de l'esprit. Tout au long de ce premier voyage le petit Hochon pensait que ce serait sans doute le premier et le dernier car il voyait mal comment Lucienne qui dans ses écrits laissait entrevoir le profil d'une femme raisonnable, même si l'audace de sa démarche initiale relevait du panache, pourrait accepter d'entrer dans la peau d'une héroïne de roman.

 

(à suivre...)

 

Jacques Berthomeau

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1 mai 2010 6 01 /05 /mai /2010 14:57

Les Autres… Avec un A  majuscule, if you please.

En voilà un joli nom pour une carignanesque cuvée. Celle-ci émane une fois de plus des Corbières, mais comme le cru local n’a pas jugé bon d’accorder au Carignan la part belle qui, selon moi, lui revient au sein de son appellation, ce corbières-là ne peut se prévaloir du nom Corbières. En conséquence de quoi, il se nomme Vin de Table («Entre nous, c’est le "vin de verre", plaisante Sophie», son "auteure") et, elle a raison, c’est bien mieux ainsi.

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Car, au final, n’est-ce pas, c’est le nom sur l’étiquette qui compte le plus. On baptise un vin un peu comme on baptise un enfant. Alors «Les Autres…» ? C’est presque comme un titre d’ouvrage, une fresque romanesque, qui ouvrirait grandes les pages de l’aventure et de l’amitié. Un remerciement franc et fort bien illustré à tous les amis et membres de la famille qui, chaque année, donnent un coup de mains à ces vignerons de cœur qui s’accrochent, vaille que vaille, à la garrigue. Les Autres font cela à leur manière, avec leurs moyens, d’une façon ou d’une autre, soit en assurant le casse-croûte, soit en lavant les seaux, en usant des ciseaux ou en propageant la bonne nouvelle de la naissance du vin.

 

L’œuvre, quant à elle, est surtout celle de Sophie Guiraudon. Œnologue sensible, elle raconte avec justesse et humour (un soupçon d’amour aussi) sur son site les raisons qui l’ont poussée un beau jour à venir s’implanter du côté de l’abbaye de Lagrasse avec son amoureux, Philippe Mathias, qui, de son côté, manage avec brio Pech Latt, le plus vieux domaine bio des Corbières. Une fois de plus, cette rubrique me permet donc de vous présenter deux beaux vignerons, un couple complètement impliqué dans ce sacerdoce qu’implique la vigne du modeste, celle que l’on a oublié, celle qui se meurt, mais qui vous livre un message chaque année, un message qui vous chante un air du genre «Hep ! Toi, restes encore un peu pour t’occuper de moi. Ne m’abandonnes pas, ne vas pas voir ailleurs. Promis, l’an prochain je te donnerai le meilleur de moi-même».

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Comme souvent avec le carignan bien mûr, l’attaque est ici rondouillarde. Puis le vin s’impose naturellement par son allure, son gras et sa puissance. Il se dessine vite par une sorte de raffermissement en milieu de bouche. On finit sur une note de jus de grenade et de cerise noire, le tout dans des tonalités de fraîcheur. Dans ce cas précis, il y a même un soupçon de «tannicité» (ne pas confondre avec la ténacité du vin…) qui laisse envisager un mariage facile avec une viande saignante. J’opte pour cette option : une belle grillade, aux sarments de vigne, de préférence (ici, avec les arrachages, on n’en manque pas), genre côte de bœuf à l’échalote (crue, par pitié !) accompagnée de pommes de terre cuites dans la cendre. Pour plus d’infos : www.anhel.fr

... et pour accompagner le vin en musique :

 Michel Smith

 

 

 

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