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  • : Le blog de les5duvin.over-blog.com
  • : Cinq passionnés du breuvage de Bacchus parlent du vin sous toutes ses facettes.
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POURQUOI CE BLOG?

Ce blog est né de l'heureux hasard d'une rencontre, en 2010, au Salon des Vins de Loire d'Angers, autour d'un verre de rosé de Bourgueil - celui de Pierre Jacques Druet. Il y avait là cinq "plumitifs" du vin. Le rosé aidant, l'idée a germé de créer un espace commun.
Parce qu'à cinq, on peut aborder plus de thèmes.
Parce qu'on peut débattre.
Parce qu'on peut partager. Des coups de coeur, des coups de gueule, de l'expérience.
Et qu'est-ce que le vin sinon une boisson de partage?
De ces cinq, certains sont déjà des blogueurs confirmés, d'autres non.
Comme il y a les 5 sens, il y  a maintenant les 5 du Vin.

Les 5 du Vin

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QUI SOMMES-NOUS?

David Cobbold (Eccevino) est le plus français des journalistes anglais du vin, ou vice versa. Il a reçu en 2011 le Wine Blog Trophy pour  son blog, More than Just Wine.

Jim Budd, sujet de sa Gracieuse Majesté, est journaliste pour diverses revues britanniques. Amoureux des vins de Loire, il leur consacre un blog, Jim's Loire, primé en 2009 du Wine Blog Trophy.

Hervé Lalau est un journaliste français écrivant pour diverses revues et sites français, belges, suisses et canadiens. Son blog "Chroniques Vineuses" lui a valu le Wine Blog Trophy en 2010.

Michel Smith, PourLeVin, est un journaliste français établi en Roussillon, travaillant pour diverses revues et guides en France. Il s'intitule lui-même "Journaliste en Vins et autres Plats de Résistance".

Marc Vanhellemont est un journaliste belge travaillant pour divers magazines en Belgique et en France. Incontournable, sauf par la face nord.

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The Famous 5

Vous voulez-en savoir plus sur nous? Nos portraits se trouvent en rubrique The Famous 5.

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Les textes signés n'engagent que leur auteur.

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Sauf mention contraire, les textes et photos sont protégés par le Copyright de chaque auteur, individuellement pour les articles signés, ou collectivement pour les articles coopératifs des 5 du Vin.

Jim Budd's photographs are licensed under a Creative Commons Attribution-Noncommercial-No Derivative Works 2.5 UK: Scotland License.
25 juillet 2010 7 25 /07 /juillet /2010 12:00

Lorsque j’ai débarqué dans le Roussillon, je me suis installé à Villemolaque, sur la route du Perthus, en bordure des Aspres, face au Canigou. J’étais à 2 ou 3 km de Tresserre et qui aurait dit qu’un jour, j’allais partager une vigne dans cette commune hautement viticole ? Pas moi en tout cas. J’étais persuadé, à l’époque, que seules les vignes de Collioure et de Banyuls avaient de l’intérêt. J’ai bien changé depuis, fort heureusement. En 1988, donc, j’avais pris rendez-vous avec le seul vigneron des Aspres qui bénéficiait d’une certaine notoriété locale, Fernand Vaquer, citoyen de Tresserre. Un caractère que ce bonhomme qui refusait l’appellation, vouant un culte sans faille aux deux cépages détestés par les instances viticoles, le Carignan et le Macabeu. Par-dessus le marché, à chaque visite, il commençait par engueuler le visiteur en lui disant : « J’espère que vous n’allez pas fumer dans ma cave » ! Je n’en avais nulle intention…

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Fernand, qui a toujours bon pied bon œil, est lui-même le fils d’un autre Fernand, rugbyman bien connu d’une équipe de France des années 20. Est-ce de lui qu’il tient ce sacré caractère ? Au début des années 90, Bernard, le fils de Fernand 2, prend la relève avec sa jeune épouse, Frédérique, rencontrée sur les bancs de l’université d’œnologie de Dijon. Ils sont beaux, ont deux beaux enfants, Aude et Julien. Dix années passent et voilà qu’un jour, au moment des vendanges, Bernard est enlevé aux siens. Plutôt que de craquer, Frédérique décide de continuer seule, pour ses enfants, le travail entrepris par Bernard. Aujourd’hui, en dépit des hauts et des bas de la vie, elle continue à se battre pour que perdure le domaine et qu’il reste à ses enfants. 

Au domaine Vaquer, depuis toujours, le sieur Carignan est bien présent dans presque toutes les cuvées, excepté il est vrai dans une cuvée de pur grenache baptisée « Exigence ». Le pur carignan, quant à lui, dont plus d’un hectare a été planté en 1999, met en scène de très vieilles vignes. Baptisé « Expression », vendange éraflée, le vin n’est pas forcément vinifié tous les ans (ce fut le cas en 2001 et en 2003) et 20 % du vin est élevé en barriques. Il existe en bouteille classique, mais il est toujours mis en magnum. Ainsi, il reste dans ce format des flacons de 2004, 2005, 2006, ce dernier millésime étant également proposé en jéroboam (85 €).

 Vaquer-copie-1.JPG

La vérité est dans le verre de ce 2004 dont il ne restait que quelques exemplaires lors de mon passage. Le vin s’ouvre de plus en plus si on lui laisse le temps de se réveiller. La robe est foncée, presque opaque. Le nez est discret, s’ouvrant avec réserve sur des notes terreuses et épicées. En bouche on sent l’épaisseur du vin, les tannins sont affinés, la fraîcheur est là appuyant la finesse des vieilles vignes. L’équilibre caractérise le vin et la longueur honorable vient signer l’ouvrage en beauté. Toutes les autres cuvées, la plupart Vin de Pays des Côtes Catalanes, du domaine sont à goûter, sans oublier le blanc de macabeu et le rosé. Frédérique assure, comme toujours.

Michel Smith

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24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 12:00

Ce dimanche, de 16 h à 22 h, aura lieu la 36 eme Fête des Vins de Cairanne. J'en parle souvent dans mes articles, mais je n'y vais jamais. Organisée par le Syndicat des Vignerons, il paraît que c'est super ! C'est Marie-Pierre Delpeuch qui me le répète à chaque fois, elle qui dirige seule avec maestria le dit Syndicat. Moi, j'adore cette Marie-Pierre, toujours souriante, toujours efficace quand il s'agit de traiter avec un journaliste aussi chieur que moi. Donc, ne faites pas comme moi, allez-y !

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Marie-Pierre Delpeuch, dite Marie-Pierre de Cairanne

C'est grâce à elle que j'ai découvert le Tourne au Verre, un bar à vins/restaurant/caviste ouvert à l'entrée du village, en plein dans un virage (se garer face à la Mairie) à l'abri de platanes géants. On y mange pas trop mal, avec un menu pas cher le midi, mais surtout on y découvre une carte des vins inattendue dans un coin aussi perdu (pardon si j'en choque quelques uns...) même si, grâce à des vignerons hors pairs, Cairanne est tout de même connu des amateurs de vins et d'eau puisqu'une usine d'embouteillage d'eau minérale est aussi installée sur la commune. Le service est diligenté par une armada de jeunes serveurs efficaces, Sabrina, la patronne est arrangeante au possible et propose une quinzaine de vins au verre servis à bonne température, tandis que le patron, Alexandre, sommelier de métier, se cache alors qu'il est l'auteur d'une carte époustouflante ICI où l'on retrouve toutes les stars du vignoble rhodanien du nord au sud aux côtés d'illustres bonshommes du Roussillon (Gauby), de la Loire (feu Didier Dagueneau), de Bourgogne (Comte Lafon), de Provence (Tempier), du Jura (Tissot), du Beaujolais (Métras).

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Sabrina derrière le bar refait le monde avec Marie-Pierre

À noter : une belle collection de magnums du Rhône (La Janasse vieilles vignes 2005, Beaucastel Hommage 2005, etc) et d'ailleurs (Saint-Chinian Mas au Schiste 2005), sans oublier quelques jeroboam dont un Cairanne 2005 de Delubac à 84 €. Pas chien, le patron a quand même gardé une place pour le rosé de la cave de Rasteau, le village voisin. 

Michel Smith

 

 

 

 

 

 

 

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23 juillet 2010 5 23 /07 /juillet /2010 00:05

Invité chez Reine Sammut à Lourmarin, en Luberon, quelques bulles me furent servies. Apéritif classique d’Étoilé auquel on ne prête guère attention. Pourtant, à quelques centimètres du nez, voilà qu’il nous interpelle par son vineux, sa fraîcheur, sa netteté. La bouche confirme, pleine de sève et de fougue, elle coupe court à la conversation. C’est d’elle qu’on parle maintenant et c’est Guy Sammut, le mari de Reine, qu’on interroge sur le pourquoi de cette bulle non-conformiste. Sa réponse simple nous agrée : «Les grandes Maisons, c’est bien, il faut en avoir à la carte. Mais les Champagnes des petits propriétaires ont de l’originalité,  du caractère et une présence, qui plaît vraiment à l’amateur de bulles.» (La Fenière www.reinesammut.com )

guy

Photo Jacques Perrin (Cavesa)


Voici donc quel était l'objet de notre bonne fortune:

 

Brut Nature Pinot Noir Zéro Dosage Andrée et Michel Drappier

La robe blanc vert à reflets mordorés présente une multitude de bulles très fines aux nuances nacrées s’égrainent en chapelets continus.

Le nez offre un bouquet délicat de fleurs déjà sèches qui donne une impression évanescente. Le grillé qui suit amplifie cette ambiance désuète. Elle ne dure qu’un moment, elle nous dit de prendre notre temps pour mieux apprécier la fanfare de fruits qui déboulent avec force et puissance.

La bouche pleine de sève emporte les fruits sentis dans un bouillonnement des plus vivants, soupe de secs et de charnus où se mêlent noix et cerise, raisin et pêche, amande et groseille blanche qui coule sur un biscuit de seigle légèrement beurré et repose sur une assise minérale à la résonnance cristalline. Une gelée de coing apporte quelques rondeurs à la structure stricte. Bien sec, il désaltère et met en appétit.

 Brut nature 003

Brut nature, qu'on vous dit...

 

Tout est écrit sur l’étiquette, Zéro dosage parce sans dosage, sans ajout de liqueur d’expédition lors du dégorgement. La majorité des champagnes contiennent entre 8 et 14 g de sucre, les styles « Brut Nature » comme celui des Drappier n’en ajoutent pas ou pas plus de 2 ou 4 grammes/litre selon les producteurs.

Pinot Noir pour 100% de ce cépage rouge à jus blanc qui pressé et égoutté directement ne colore pas le moût. Nature peut l’associer aux vins à très faibles contenance de SO2.

Quand on met tous ces paramètres ensemble, cela donne une bouche sans aucune complaisance; elle est stricte, aromatique, dense et droite, sans fioriture, ni arrondi.

Pour arriver à ce résultat, il faut une matière première saine et mûre !

Les pinots noirs sont issus de vieilles vignes plantées plein sud dans un coteau calcaire du Kimméridgien. Le Brut Nature mature durant 3 ans sur lattes.

 Drappier - Cave 200 000 bouteilles

D'autres flacons vous attendent...

 

Pour l’accord, il se sert à l’apéritif accompagné de tapas variés, il est puissant, on peut y aller… Il accompagne les repas, tout un menu pourquoi pas avec toutefois des unions plus heureuses avec les coquillages, les poissons, les viandes blanches, les champignons, les fromages. 

 

www.champagne-drappier.com

 

Tot ziens!

 

Marc

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22 juillet 2010 4 22 /07 /juillet /2010 00:04

Ces dernières années, je l’ai côtoyé de loin, par intermittence. Rien d’une relation suivie, juste à chaque fois quelques mots échangés sur l’écriture, un sourire complice, un salut discret. Le temps de remarquer la beauté de son esprit qui se reflétait jusque dans son visage, ainsi que l’allure de son corps, son élégance, son souci de l’autre et ce calme qui le caractérisait. Pas question de le déranger dans ses pensées, de l’importuner avec mes histoires sans importances. Nous côtoyions dans ce même village-hôtel noyé dans la végétation tropicale de notre chère Casamance, la même insouciance, le même besoin de paix intérieure, le même face à face. Parfois, Bernard était rejoint pas son ex-épouse, par sa fille ou par son fils. Des enfants aussi beaux, d’une grande discrétion et d’une grande amabilité.

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Nous étions complices en quelque sorte. Bien plus sérieusement que moi, comme si tu t’imprégnais chaque jour dans une vie monacale ponctuée de réveils en fanfare assurés par un bataillon d’oiseaux criards et chamailleurs, tu te repliais dans ta case pour écrire, travailler, te reposer je suppose, te soigner aussi. Ce n’était pas un caprice de star, plutôt un louable besoin de mieux communiquer avec tes pensées. Moi qui tentais péniblement d’achever un ouvrage de moindre importance intellectuelle, ta discipline m’interpellait au point de me forcer à respecter un semblant d’organisation entre la lecture dans mon hamac de plage, le partage d’un apéro et une partie de golf.

Je vais aller cet hiver à nouveau dans cette Paillote du bout du monde et je sais que nous tous nous aurons une forte pensée pour toi. Mais en attendant, puisque, à l’instar de mes amis africains, je considère la mort comme un grand et réjouissant voyage dans l’inconnu, j’ai pensé t’offrir ces quelques verres bus à ton souvenir depuis le jour de ton ultime départ. Il me semble que tu apprécierais le pouvoir d’imagination qu’ils suscitent.

Bernard, je te dédie ce magistral vin de Châteauneuf-du-Pape, Clos des Papes 2007 bu un peu à la va-vite récemment pour être à l’heure aux Chorégies d’Orange. Il a la finesse de ta discrétion, la politesse de tes rencontres vers l’autre et en cela il te ressemble.

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Bernard, j’aimerais t’offrir une lampée de cette « Œillade », vigne oubliée du Languedoc, millésimée 2001 et encore toute vibrante de vigueur des années plus tard, tendue tel un fauve, mais laissant apparaître la même grâce féline qui te caractérisait. Regard tendre d’un pays proche des Cévennes vers un homme qui a vécu sa vie et sa mort avec noblesse, proche des gens simples, des gens de la terre.

 Smith-4903-copie-1.JPG

Bernard, par je ne sais quelle magie dont je crois être le seul maître, je t’adresse dans l’au-delà ce flacon d’Emilio Lustau, East India Solera, Jerez ambré qui te rappellera tes épopées maritimes, celui-là même que les Anglais faisaient naviguer au long cours jusqu’en Inde pour un élevage à la dure, tel que tu l’as connu toi-même sur la Jeanne. Tu sauras le boire religieusement et qui sait, tu découvriras comme moi ce goût qui pourrait bien être celui de la sueur du vin…

pt1020.jpg

Bernard, cher Bernard, je te livre encore par la pensée le jus fermenté de ces jeunes pinots noirs frais et guillerets qu’enfante la douce Catherine Roque en son repaire de Clovallon, aux portes de Bédarieux d’où les vignes contemplent la mystérieuse masse minérale du Caroux. Ils sont les témoins d’une vie d’amour.

Pinot-Clovallon-1-.jpg

Voilà. Et bon vent ! 

Michel Smith

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21 juillet 2010 3 21 /07 /juillet /2010 07:49

"Il nous manquera, mais pas tant que ça". Telle est en substance, la communication de Marvin Shanken à l'annonce du départ du Wine Spectator de James Suckling, co-fondateur du titre.

Bon, Suckling ne faisait pas l'unanimité - mon copain Franco Ziliani contestait ses choix en matière de vins italiens, et pas qu'un peu. Et l'ami Michel Smith ne l'aimait pas d'avantage. Sans doute son petit côté bling-bling, pour ne pas dire et cireur de bottes. Je parle de Suckling, pas de Michel! Mais de là à ce que son "ami" Marvin le remercie aussi mollement pour 30 ans de services... Oui, un ami de trente ans, ça ne vous rappelle rien?

Journalistes vineux, ou journalistes tout court, abandonnez toute illusion! Les cimetières sont remplis de gens irremplaçables. Pour vos patrons, quelle que soit votre notoriété, et quel que soit ce que vous avez apporté à vos medias, vous êtes interchangables - même s'il leur faut parfois des années pour s'en apercevoir.

Et je sais de quoi je parle, j'ai déjà été viré deux fois.

Hervé Lalau

PS: Marvin Shanken, c'est un joli nom, je trouve, pour un éditeur. Plutôt shic, non?

 

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20 juillet 2010 2 20 /07 /juillet /2010 00:07

LisMojitos.jpg 

I’m not a great spirits drinker. Yes from time to time I’ll enjoy a digestif  – good malt, vieux Calvados, Armagnac, Cognac or an aged rum if I have any about. Often it’s the aromas I enjoy more than the taste.

When I was a teenage apprentice drinker I experimented briefly with various spirit mixes – vodka and lime, rum and coke etc. Fortunately this was long before the advent of binge drinking.

Later I used to enjoy a whisky and soda especially in hot weather. I have never got into cocktails, although from time to time I read that they have become fashionable again. I will admit that on the two occasions I spent a few days in the West Indies I did get into rum punches. 

For many years it’s been wine for the apéritif and then carried on into the evening meal. There are just a couple of exceptions – Pisco Sours on the occasions that I’m in Chile and more recently Modération’s slimmed down Lisbon Mojito.

 

ModMojs

In 2006 I was in Chile for ten days or so with a really interesting group of international wine journalists, who had  many different perspectives. One of those of the trip was Louis Havaux, the eminent founder of Revue Belge des Vins and former president of FIJEV. Although Chile has not signed up to Le Loi Evian 1991, Louis and I were careful that our consumption of Pisco Sours remained modest. We developed a simple but effective mantra – un, deux, trois Piscos et stop!

Readers of my last week’s post will have been introduced to the admirable Modération and noted her wisdom. As you would imagine being a wise bird  she prefers simplicity over complexity. Her slimmed down mojito is an excellent example of a return to basics.

It occurs to me that writing about a non-grape based spirit may contravene Les 5 du Vin’s hallowed décret d’association. Sadly I don’t seem to have a copy of our décret – doubtless it awaits a signature at L’Institut National des Amateurs Originaux (INAO) – so I can't immediately check this.

Anyway back to Modération’s mojito. I understand that the classic Cuban recipe has five ingredients: white rum, sugar (traditionally sugar cane juice), lime, sparkling water and mint. In Cuba spearmint is used. Modération has reduced the five ingredients to two:  juice of a lime and Cachaça – Brazilian white rum. Thanks to Moderation’s genius this can be served in a martini rather than the more usual highball glass.

 

LisMojingredientss


Assembling Modération’s mojito is simplicity itself:

Pour the juice of one freshly squeezed lime into a Martini glass, which may be chilled if you wish but is not essential. Take the bottle of Cachaça from the freezer – best to keep a bottle there in case of emergencies. Hold bottle in right hand and pour until hand becomes too painfully cold to grip bottle. Switch to left hand and repeat – again until assailed by cold. Served immediately.  

Don’t OD on the lime!

  Jim         

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19 juillet 2010 1 19 /07 /juillet /2010 00:09

22826059 4066372Toujours aussi feignasse je pompe dans Slate, avec quelques tournures personnelles, l’essentiel de cette carte postale. Je suggère à mes 4 compères experts, s’ils veulent exercer leur réel talent, d’aller faire du charme à Ella Grüssner Cromwell-Morgan, une oenologue d'Aaland qui a goûté la fabuleuse découverte.

La BBC rapporte que des plongeurs ont trouvé 30 bouteilles de champagnes datant très probablement d’avant le Révolution française dans une épave en mer Baltique. En ouvrant une bouteille les plongeurs ont pu constater que le champagne semblait encore en bonne condition de conservation. Il semblerait que ces bouteilles, qui ont été envoyées en France pour des analyses, soient de la Veuve Clicquot produites entre 1782 et 1788. Pour mieux connaître Barbe Nicole Ponsardin dite la Veuve Clicquot (je vous conseille l’excellente chronique sur un excellent blog « On procède au dosage, c’est-à-dire qu’on croise le vin, qu’on le détend avec toutes sortes de trucs » Barbe Nicole Ponsardin Veuve Clicquot http://www.berthomeau.com/article-32802112.html  « Si leur origine et leur âge sont confirmés, elles seraient les plus vieilles bouteilles de champagne buvable au monde. L’actuelle détentrice du record est une bouteille de Perrier-Jouet de 1825. Selon les experts, chaque bouteille pourrait rapporter autour de 70.000 euros dans une vente aux enchères. »

C’est un plongeur Christian Ekström qui explorait l’épave d’un bateau au large de l’île d’Aaland, un territoire autonome de la Finlande qui a découvert les bouteilles. Il en a ramené une à la surface et l’a goûté avec ses collègues. «Il était fabuleux, a-t-il confié à l’agence Reuters. Il avait un goût très sucré, avec des arômes de chêne et une très forte odeur de tabac. Et il y avait de très petites bulles.»

«La robe est d'un or sombre, ambré», a confirmé Ella Grüssner Cromwell-Morgan, une oenologue d'Aaland à qui Christian Ekström a demandé de goûter le précieux nectar après sa découverte. «Le nez est très intense, avec beaucoup de tabac, mais aussi des raisins et de fruits blancs, de chêne et d'hydromel. La bouche est vraiment surprenante, très sucrée mais avec tout de même de l'acidité.»

«Nous sommes sûrs à 98% que c’est du champagne Veuve Clicquot et qu’il a été produit entre 1772 et 1785», a déclaré Ekstrom, rajoutant que le navire faisait sans-doute route vers Saint-Pétersbourg, alors la capitale de la Russie. Selon une des hypothèses, il pourrait s’agir d’une livraison du roi Louis XVI au tsar russe Pierre le Grand.

« Le vin de champagne trouvé dans les profondeurs de la mer Baltique a été parfaitement préservé grâce à l’obscurité et la température de l’environnement. Les autorités locales vont maintenant décider ce qui adviendra de l’épave, et des bouteilles ».

Jacques Berthomeau

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18 juillet 2010 7 18 /07 /juillet /2010 12:00

Oui ! Quelques fois, je l'avoue, mon cher Carignan frise la démesure. Il peut avoir l’allure d’un monstre de vin. Massif, puissant, corsé, concentré, il peut avoir l’aspect d’un bloc. Mais même quand il atteint cette dimension, il livre quantité de secrets et trouve toujours le moyen, lorsqu’il est bien vinifié, d’afficher une élégance propre aux grands cépages. Monstre peut-être, mais un monstre avec un gant de velours. Le tandem Denis Ferrer et Bruno Ribière l’a bien compris.

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 Denis Ferrer : il a une belle descente...

Ces deux gars, de véritables poètes à mes yeux, cela se sent rien qu’en parlant avec eux, se battent quotidiennement pour rester sur leurs vignes des Aspres. Ils ont eu l’intelligence d’entretenir les vieilles vignes et ils vouent à ce cépage un amour particulier. Tandis qu’ils conduisent leur domaine en vue d’une certification, bio histoire de confirmer ce qu’ils ont toujours faits depuis qu’ils se sont associés, les deux complices commencent leur aventure carignanesque par un assemblage de vignes centenaires provenant de trois terroirs différents, l’un de graves sur sous-sol marneux, l’autre argilo-sablo-caillouteux et un troisième argilo-caillouteux, des sols typiques des Aspres, zone aux terrasses arides tournées vers la Méditerranée entre Albères et Corbères.

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Bruno Ribière : il rit dans ses bacchantes.

« Nous ne voulons pas de vins ennuyeux et c’est pourquoi nos vins sont aimés par beaucoup ou pas apprécié du tout », s’amuse Bruno, le plus bavard et le plus facétieux des deux. Il s’empresse d’ajouter : « Nous sommes des chasseurs de terroirs, ce qui explique pourquoi il nous arrive parfois d’élever 18 cuvées d’un même millésime ». Et avec 40 parcelles étalées sur un rectangle de 40 km sur 15 km, mes amis ont fort à faire. D’où l’intérêt de cette première cuvée composée pour moitié de raisins vinifiés en macération carbonique et pour l’autre de raisins égrappés et macérés plus longuement. C’est le vin facile par excellence, à condition de bien l’aérer, ami des grillades et du porte-monnaie puisqu’on l’achète à 8 € à la propriété pour un millésime 2008 assez classique, mais frais, alerte et capable d’une dizaine d’années de garde tout en étant bon dès maintenant.

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Encore plus sérieux, mais guère plus onéreux (10 €), toujours en Vin de Pays Catalan ou Vin de Pays des Côtes Catalanes, selon les étiquettes, mais peu importe, la cuvée « Empreinte du Temps » concerne les carignans « hors d’âges » d’une parcelle unique au sol argilo-caillouteux-gravelleux. À chaque millésime, nos vignerons annoncent sur l’étiquette l’âge des vignes des vignes concernées. Je défie de trouver plus vieux, certifié par un acte, bien sûr. En 2007, la vigne en question avait 130 ans ! Les choses sont ainsi faîtes que j’ai, au prime abord, trouvé le vin un peu vert, un chouya âpre (aspres…). À ce stade, il faut savoir que le sieur Carignan, non content d’être encore méprisé par les ignorants – attention, la roue tourne -, a quelques  difficultés à mûrir uniformément. Je veux dire que, même sur les grappes de vignes ancestrales, il n’est pas rare au moment de la récolte (en général plutôt tardive) de tomber sur des grappes avec beaucoup de grains noirs et un certain nombre de grains verts. Un tri rigoureux et coûteux éliminerait peut-être ce goût. Va savoir…

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Reste qu’au bout de 48 heures, le vin, qui paraissait réservé jusque-là, se montre plus aimable au palais La « rêchitude » (merci Ségolène) du début se transforme en une forme de rusticité, mélangeant fruits confits, tannins et alcool assez présent mais fort heureusement équilibré puisque conduisant à une finale chaude, certes, mais langoureuse et non brutale. Enfin, telle est mon analyse et il est sûr qu’envisagé sur un lièvre rissolé dans l’âtre, ce vin aurait un effet quasi paradisiaque, si tant est qu’un rouge, carignan de surcroît, puisse atteindre un quelconque degré d’extase. Le 2008, actuellement en vente, était tout autre : plus avenant, toujours aussi balaise, mais comme magnifié par l’acidité du cépage et la fraîcheur du millésime, ayant visiblement bien profité du soleil de fin de saison, riche d’une saveur sucrée persistante, gourmand en diable. Si on l’attend, il va s’endormir, c’est sûr.

Concurrent de l’Agly, l’Aspre, secteur méconnu entre Perpignan et l’Espagne, nous donne visiblement des vins sans pareil et je suis bigrement fier d’avoir choisi ce secteur pour mes vignes. D’ailleurs, je vais continuer à explorer.

Michel Smith

 

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17 juillet 2010 6 17 /07 /juillet /2010 13:02

De Decanter à Vitisphère, la nouvelle fait l'effet d'une bombe.

Après plus de 30 années de bons et loyaux services, le wine critic James Suckling quitte le grand navire américain (The Wine Spectator) pour se lancer dans de mystérieuses aventures. Je ne le portais pas dans mon coeur : encenseur exclusif de vins de riches et d'étiquettes prestigieuses, amoureux des vins blinbling d'Italie et de Bordeaux, Porto aussi, hélas, haineux à l'égard des Français, émerveillé par tout ce qui brille, à commencer par Berlusconi, il faisait la loi dans ses commentaires et avait choisi d'ignorer tous les autres vins, plus modestes à ses yeux, de la planète.

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Cela dit, ça m'en touche une et ça ne remue pas l'autre, comme disait quelqu'un de proche.

Michel Smith


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17 juillet 2010 6 17 /07 /juillet /2010 08:01

Un communiqué de Sopexa (oui, on ne dit plus la Sopexa, c'est ringard, il faut vivre à l'heure internationale) - un communiqué de Sopexa, disais-je, nous narre une avancée technologique qui tient à la fois du tatouage et du mouchard. Big Brother au pays  du Bordeaux, ou sécurité renforcée?

«Bonjour, votre bouteille est unique et exceptionnelle»: grâce au tatouage numérique, le viticulteur comme le consommateur peuvent désormais savoir quel a été le trajet d'une bouteille de Bordeaux depuis la propriété jusqu'à sa dégustation à l'autre bout du monde.

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Tatoué!


Le système consiste à embarquer une multitude d'informations dans une petite étiquette, appelée "seal vector", qui est intégrée dans l'emballage de la bouteille, sur la capsule, l’étiquette ou la contre-étiquette. Ce mouchard innovant, mis au point par la société française "Advanced track and trace" (ATT), offre des possibilités infinies. Il suffit au consommateur de prendre en photo avec un smart phone l'étiquette principale de la bouteille pour se retrouver connecté au site Internet du château. Le producteur peut quant à lui savoir qui a bu sa bouteille, quel jour et dans quel endroit dans le monde, facilitant ainsi la gestion des stocks. Un système de traçabilité numérique crypté qui permet également de lutter contre la contrefaçon et contre les problèmes de dysfonctionnement des réseaux de distribution : «Cela permet par exemple de savoir comment une bouteille qui a été envoyée au Japon se re trouve finalement à Miami, aux Etats-Unis», selon Jean-Pierre Massicot, le PDG d'ATT.


Le procédé a été développé, il y a quelques années déjà, pour des grands leaders mondiaux de l'industrie pharmaceutique et cosmétique.
«Puis, les premiers grands crus classés du Bordelais sont venus nous chercher pour que l'on assure la traçabilité de chaque bouteille» explique-t-il. Depuis, le système s'est démocratisé et généralisé à l'ensemble de la filière viticole bordelaise, quelle que soit l'importance du château ou le nombre de cols produits.

Bon, pour le tatouage, admettons. Mais pour le piercing, c'est non!

Hervé Lalau

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