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  • : Le blog de les5duvin.over-blog.com
  • : Cinq passionnés du breuvage de Bacchus parlent du vin sous toutes ses facettes.
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POURQUOI CE BLOG?

Ce blog est né de l'heureux hasard d'une rencontre, en 2010, au Salon des Vins de Loire d'Angers, autour d'un verre de rosé de Bourgueil - celui de Pierre Jacques Druet. Il y avait là cinq "plumitifs" du vin. Le rosé aidant, l'idée a germé de créer un espace commun.
Parce qu'à cinq, on peut aborder plus de thèmes.
Parce qu'on peut débattre.
Parce qu'on peut partager. Des coups de coeur, des coups de gueule, de l'expérience.
Et qu'est-ce que le vin sinon une boisson de partage?
De ces cinq, certains sont déjà des blogueurs confirmés, d'autres non.
Comme il y a les 5 sens, il y  a maintenant les 5 du Vin.

Les 5 du Vin

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QUI SOMMES-NOUS?

David Cobbold (Eccevino) est le plus français des journalistes anglais du vin, ou vice versa. Il a reçu en 2011 le Wine Blog Trophy pour  son blog, More than Just Wine.

Jim Budd, sujet de sa Gracieuse Majesté, est journaliste pour diverses revues britanniques. Amoureux des vins de Loire, il leur consacre un blog, Jim's Loire, primé en 2009 du Wine Blog Trophy.

Hervé Lalau est un journaliste français écrivant pour diverses revues et sites français, belges, suisses et canadiens. Son blog "Chroniques Vineuses" lui a valu le Wine Blog Trophy en 2010.

Michel Smith, PourLeVin, est un journaliste français établi en Roussillon, travaillant pour diverses revues et guides en France. Il s'intitule lui-même "Journaliste en Vins et autres Plats de Résistance".

Marc Vanhellemont est un journaliste belge travaillant pour divers magazines en Belgique et en France. Incontournable, sauf par la face nord.

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The Famous 5

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Les textes signés n'engagent que leur auteur.

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Sauf mention contraire, les textes et photos sont protégés par le Copyright de chaque auteur, individuellement pour les articles signés, ou collectivement pour les articles coopératifs des 5 du Vin.

Jim Budd's photographs are licensed under a Creative Commons Attribution-Noncommercial-No Derivative Works 2.5 UK: Scotland License.
26 novembre 2010 5 26 /11 /novembre /2010 00:03

’est le mois du Beaujolais, après on en parlera plus, c’est comme ça.


Nous essayerons, nous les 5, du moins, je le suppose, de faire mentir l'adage. Le Gamay c’est bon au printemps, en été, en automne et même en hiver, bref toute l’année.

Beaujolais + lapin 005 

Là, pendant que vous me lisez, je suis en Toscane avec mes co-blogueurs Jim et Hervé. Mais, avant de partir, dans ma province froide sous un crachin pénétrant, je me suis fait une joie de servir un Beaujolais avec le repas. Il n’était pas primeur, il aurait eu des difficultés face au lapin aux pignons, thym et oignons, concocté façon maison avec amour et distinction. En cocotte, mouillé de vin blanc, relevé de Cayenne, une pointe de lard, les pignons grillés, c’est un met de choix, et pas sec avec ça ! Ce qui est le travers de la chair de lapin.

Beaujolais + lapin 006 

Donc, cet herbivore juteux, bien estourbi, découpé et cuisiné en sauce, s’avéra délicieux en compagnie d’un Morgon Vieilles Vignes 2009 de Daniel Bouland.  Certes, il titrait 13,5° naturel, c’était l’année de toutes les maturités, mais sans chauffe, ni fruité cuit, au contraire, un nez floral de violette presque impériale, au bouquet fourni d’iris qui parfumait la framboise et le cassis. Un régal tout seul, mais c’est toujours plus sympa d’être bien accompagné.

Une combinaison superbe où se mélangeaient épices, moelleux, fruits rouges et noirs, avec une fraîcheur sublime, la fraîcheur c’est important dans un repas, cela donne du tonus, évite la lassitude.

Beaujolais + lapin 007 

On pourrait me reprocher d’avoir débouché ce VV trop tôt, que ce Morgon méritait quelques années de cave, que cet infanticide n’est guère digne d’un gastronome. Certes, mais quand le vin est bon pourquoi ne pas le boire ?

Il fut un temps où les vins jeunes, non éraflés, non vinifiés comme aujourd’hui, demandaient quelques années avant d’être bus. En fait, ils étaient imbuvables jeunes et il fallait attendre impérativement bien trop longtemps avant d’oser les servir. Souvent, à l’ouverture, on ne pouvait constater qu’une chose, la mort du fruit, asphyxié derrière son claustra de tanins enfin éboulés. Quand on avait plus de chance, on criait au sublime. Ce temps est révolu, vive le vin que l’on peut boire quand on veut !

JURA + ANDRE 2009 257 

N’allez pas en tirer la conclusion réductrice que le vin vieux a perdu toute grâce à mes yeux. Que non ! Mais, il y va d’une loterie qu’on n’est pas en mesure de payer chaque jour. Puis, il faut en avoir le goût, aimer ça, et pour cela en avoir une certaine expérience, expérience elle-même construite de hasards heureux.

Voilà beaucoup de conditions pour arriver à apprécier les vins vieux.

J’aime ces vins-là, j’en bois de temps à autre chez un vigneron généreux, chez des amis ou chez moi selon l’assistance. J’écris même de temps en temps quelque article, voire dossier, sur des ancêtres inattendus, telle des vieux rosés qui âgés et bien conservés, c’est une partie de la clé du succès, se montrent baroques, épicés d’orientalisme, rares et précieux ; des Châteauneuf-du-Pape, bien écrit dans son entièreté pour plaire aux sbires de l’appellation, quand j’écris Château9, ils tiquent, donc les vieux Châteauneuf-du-Pape blanc, même âgés de 50 ans restent fringants,  complexes et minéraux ; j’ai dégusté un jour des Muscat de Beaumes-de-Venise,  les plus anciens avaient trente ans, quel bonheur !

Des vins de millésimes antédiluviens, on peut en boire et en redemander, mais j’ai beaucoup aimé ce joli Morgon, cru du Beaujolais, sur le lapin…

Hospices et enchères à Beaune 100 

Ciao

 

Marc

  

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24 novembre 2010 3 24 /11 /novembre /2010 00:34

Vous savez la différence entre Florence et Knokke le Zoute?

Ben à Knokke le Zoute, il y a des filles qui s'appellent Florence. Alors qu'à Florence...

 

Bon, trève de plaisanteries, si j'évoque la capitale de la Toscane, c'est que j'y serai cet après-midi. Avec Marc, on va y retrouver Jim. Non, on ne vit pas encore ensemble, on a des femmes, des enfants, et tout et tout. Et puis ça ne vous regarde pas.

Tout ça pour vous dire qu'au moment où vous lisez ces lignes, je ne suis plus là. Magie de l'informatique...

 

Pas grave, de toutes façons, je vous emmène ailleurs; en Languedoc. Et plus précisément, dans les Terrasses du Larzac.

C'est qu'après les avoir arpentées cet été sous la houlette de Marie Gaudel, je viens d'y replonger mon nez lors d'une dégustation chez In Vino Veritas... Dégustation au cours de laquelle, à l'aveugle, nous avons sélectionné deux produits du même producteur, un blanc, un rouge... Le Plan de l'Homme, qu'il s'appelle. Chapeau l'artiste!

 

 

Lalau-0056.jpg

Au Plan de l'Homme (c) Plan de l'Homme

 

Terrasses du Larzac, Plan de l’Homme "Habilis" 2009


A Saint Jean de la Blaquière, le terroir languedocien de schistes et de galets roulés, le climat extrême, tantôt torride, tantôt diluvien, tantôt polaire, s’imposent à l’homme. L’homme, ici, c’est Rémi Duchemin (ex-Mas Mortiès), qui croit aux vertus du vins, lien entre les êtres. C’est sans doute pour cela qu’il donne à ses cuvées de noms d’espèces humaines. Celle-ci, l’Habilis, c’est son rouge.
Robe intense de vin jeune, fruit tout aussi intense (cassis, framboise, mûre).  Bonne texture. Un vin de plaisir immédiat, bien dans l’esprit sudiste. Grenache,  syrah et carignan. Elevage en cuves.


Coteaux du Languedoc, Plan de l’Homme "Sapiens" 2009


Roussanne 95%, grenache blanc 5%.
Au nez, de la poire, de la pêche, quelques notes d’amandes; en bouche, pas mal de minéralité, pas trop d’alcool, de la finesse et beaucoup de personnalité. La finale saline réveille la bouche. Elevage sur lies. Qui a dit qu'on ne faisait pas de beaux blancs dans le Sud?

 

Hervé Lalau

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23 novembre 2010 2 23 /11 /novembre /2010 08:05

Many apologies but Jim is late posting today......



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Anne McHale

 

 

In the meantine the result of the 2010 Young Wine Writer of the Year Award here.

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22 novembre 2010 1 22 /11 /novembre /2010 14:31

Ce samedi matin aux aurores, laissant derrière moi et la capitale, et les frileux qui pratiquent la dissuasion nucléaire pour mettre au pas les hurluberlus de mon espèce – à leur détriment sans doute car il me semble que le danger pour la presse écrite se niche à l’intérieur d’elle-même et non sur mon petit espace de liberté – je filais dans ma petite auto vers la belle ville de Beaune. Le soleil pointait le bout de son nez et je me sentais gai comme un pinson. Malheureusement, sur le plateau, changement radical: le crachin plombait le ciel. Il pluviotait lorsque je touchais au port: un splendide Formule 1 planté dans un champ de choux à la lisière de Beaune, à Montigny-les-Beaune, précisément. Cet hôtel, fleuron du groupe Accor, me proposait la seule chambre de libre dans le grand Beaune pour la modique somme de 37 euros petit déjeuner compris. Spartiate, douche et toilettes sur le palier, mais dotée de la wifi, la chambre 101 suffisait à mon bonheur de petit bloggeur. Mon impéritie trouvait là sa plus belle expression et, en dépit de la purée de pois, ma bonne humeur ne me quittait pas.

 

Contrairement à une idée reçue, le diable se niche rarement dans les détails si l’on veut bien les ramener à ce qu’ils sont. Dans une journée bien grise, l’éclaircie ornée d’un splendide arc-en-ciel a surgi alors qu’elle touchait à sa fin. Paradoxe que seul le vin peut dénouer: faire surgir la lumière en pleine nuit. Les dîners bourguignons sont tout sauf collet monté, il y règne une franche bonne humeur teintée de paillardise. Au Château Corton André, ce fut le cas avec une touche toute particulière d’humour décalé qui a ravi les convives venus de tous les coins de notre foutue planète. Comme je suis à la bourre, je vais me concentrer sur le clou de notre soirée : Corton-Bressandes Grand Cru 1949 sur un gâteau Le Fleur de Sel. Même si le gâteau était au chocolat, nous ne nous sommes pas levés pour Danette mais pour un grand jeune homme de 61 ans.

 

Dans le verre : lumineux, étincelant, empourpré, en ces instants on n’ose pas, et pourtant le senior s’extériorise, il affriole le nez, lui donne avec intensité une large carte de fragrances chaudes. Le temps est suspendu, la conversation s’est interrompue, bien plus qu’une communion ce sont les prémices, cet avant sensuel qui met, si je puis m’exprimer ainsi, en branle des sensations profondes, fortes, charnelles. C’est le temps des caresses, d’un parcours du pays de son corps, de ses origines, de ses racines, d’une jeunesse encore si présente. On sent le grain de peau, fin, souple, accueillant. Tout est possible, reste à consommer, à passer à l’acte. À l’attaque par petites touches, pas comme un soudard debout et pressé, non avec volupté. Quelle fraîcheur ! Ce gaillard est vif, plein d’allant, d’une jeunesse insolente. J’en suis presque jaloux mais, après tout, nous sommes lui et moi de la fin de ses années 40 si mal commencées mais qui surent finir sur de grandes et belles années. Notre jeunesse de cœur, nos esprits flamboyants, notre goût du bien vivre, nous confèrent une éternelle jeunesse.

 

Alors, même si vous me trouvez prétentieux, je me suis senti frère de lait de ce Corton-Bressandes Grand Cru 1949.

 

J’étais si heureux que j’en ai oublié de prendre la bouteille d’origine en photo. Pour les amateurs de précision : ce vin a été rebouché à raison de 7 bouteilles pour en obtenir 6. Il en reste une trentaine de flacons en cave. Mais chez moi tout arrive, grâce à l'efficacité de Sandrine : la voili, la voilà, la photo de mon Corton -Bressandes Grand Cru 1949. Merci à tous, le vin c'est le plaisir partagé et ce fut une superbe soirée...

 

Jacques Berthomeau

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21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 11:31

Dans un précédent numéro (voir ICI), je vous narrais mes aventures à Bélesta, dans les PO comme disent les initiés, où je faisais, non sans ma naïveté coutumière, ma toute première expérience avec le Carignan gris, celui du Domaine Ribérach.

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Terroir de Bélesta : la vigne dans son écrin de garrigue inondé de soleil.

J’écrivais notamment que la cave du domaine, sise dans l’ancienne cave coopérative du village, jouxtait un projet hôtelier assez audacieux mis en exergue en premier par Jim Budd lors de ses pérégrinations Catalanes de cet été (Voir ICI).

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Le restaurant de cette cave est désormais ouvert et il donne l’occasion de découvrir les talents d’un chef en devenir, mais aussi d’une jeune et jolie sommelière que j’ai hâte d’aller titiller ne serait-ce que pour mettre à l’épreuve ses connaissances en Carignan… Bon, trêve de plaisanteries, après le gris (blanc) « Hypothèse », l’occasion est venue de vous parler maintenant du pendant rouge de ce domaine très en vue et en cours de conversion bio.

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L’escargot, symbole du domaine que l’on retrouve en bonne place sur les étiquettes, signifie qu’ici on prend son temps. Cent pour cent Carignan, donc, vendanges manuelles comme il se doit sur des vignes centenaires implantées sur granite et gneiss, rendement de 21 hl/ha, ce qui est assez confortable pour le Roussillon, macéré 15 jours, levures de fermentation indigènes, les vins sont entièrement élevés en barriques. 

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Luc Richard, natif de Bélestat, architecte d'intérieur et animateur du Domaine Ribérach avec Patrick Rodriguès (oenologue) et Jean-Michel Mailloles (vigneron).

Non collés et non filtrés, les deux millésimes goûtés arborent la mention Vin de Pays des Côtes Catalanes. Leur prix de vente est de 31 € la bouteille départ cave, ce qui est parfaitement justifié au vu de cette « Hypothèse » 2008 à la fois ample, dense et majestueux, probablement le plus beau vin du domaine, bien avant une autre cuvée remarquable nommée « Synthèse » et qui ne compte pas moins de 50 % de carignan, le reste en grenache noir et syrah (15 €). « Hypothèse » 2007, toujours en pur carignan puisque c’est le propre de cette cuvée, quoique fort bien noté par moi, donne un vin moins exubérant, plus replié sur lui-même, plus marqué me semble-t-il par le bois et plus sec en finale. Je suis persuadé que ce genre de vin s’arrange et s’épanouit si on lui offre un séjour forcé de 3 à 4 heures en carafe.

Michel Smith 

 

 

 

 

 

 

 

 

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20 novembre 2010 6 20 /11 /novembre /2010 03:51

Que pouvons-nous faire pour vous aujourd’hui? Ne reculant devant aucune occasion de bien faire, les 5 du Vin vous proposent, en exclusivité mondiale, leur sélection de Bulles de fête 2010.
Que vous les buviez à Noël ou maintenant, c’est votre affaire, on ne travaille pas pour la Stasi.
Et comme il en faut pour toutes les bourses, notre sélection comprend un Champagne et un effervescent d’autre provenance.

 

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Pour ne pas faire trop long, voici déjà la sélection dans son ensemble.
Les commentaires vous seront distillés, auteur par auteur, au fil des 5 samedis qui viennent…

 

La sélection de Jacques:

 

-Causse Marine Préambulles (Patrice Lescarret), Vin mousseux de Mauzac

-Champagne Boulard Cuvée Les Rachais 2002 (Francis Boulard)

 

La sélection de Michel:

 

-François Chidaine Méthode Trdaitionnelle, AOC Montlouis

-Champagne Deutz, Cuvée Wiliam Deutz, Champagne rosé millésimé 1996

 

La sélection de Jim:


-Triple Zéro, Jacky Blot, Montlouis

-Champagne Tarlant millésimé 1998

 

La sélection de Marc:

 

-Crémant du Jura Béthanie

-Champagne Devaux Cuvée D Brut millésimé 2002

 

La sélection d'Hervé:

 

-Vin du Bugey Cerdon Lingot Martin

-Champagne Laurent Perrier Brut 2000

 

Bon, bien sûr, choisir, c'est renoncer. Renoncer à bien d'autres plaisirs effervescents (rendez-vous l'an prochain pour les découvrir).

Mais tout de même, une constatation: sans nous concerter, nous avons tous choisi des millésimés pour les Champagnes. Et côté mousseux, il y a deux Montlouis, deux vins du "Grand Jura" (Cerdon est dans l'Ain); seul Jacques fait bande à part avec son Gaillac sans AOC, mais  Hervé, qui avait eu l'occasion de le déguster l'an dernier, y avait songé aussi.

 

Pour une association de fait, pour 5 dégustateurs réunis un peu par hasard, qui plus est assez individualistes de caractère, on forme tout de même un joli club, vous ne trouvez pas?

 

 

Les 5 du Vin

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19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 00:03

Le vent tourne légèrement jusqu’à sentir le souffle d’un nouvel engouement, celui-ci d’un intérêt grandissant pour les cépages anciens.

Mais, il s’agit d’une préoccupation bien occidentale, dans les ex-pays de l’Est, les cépages autochtones valent moins qu’un pet de lapin aux yeux des consommateurs. Ces derniers ne veulent boire que les internationaux qui nous ennuient de plus en plus. Enfin, qui m’ennuient de plus en plus, sauf en VO dans leur territoire d’origine ou dans quelques rares sols lointains.

 

Il faut donc des estrangers bien nés, venus avec des idées «actuelles» pour être séduits par des vignes aux noms imprononçables.

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Estelle Germain et Cyrille Bongiraud  

 

 

 

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À l’exemple, ce couple de Bourguignons qui est allé chercher vignoble et cave dans un endroit improbable. Estelle et Cyrille avaient envie de parcelles chargées de vignes anciennes mais avec peu de sous dans l’escarcelle. Leur regard s’est orienté vers moult destinations, avant de s’arrêter sur ce coin d’Europe orientale. Un petit village serbe qui répond au doux nom de Rogljevo constitué essentiellement de caves. 

Elles témoignent d’un passé viticole qui connu son heure de gloire durant les ravage du phylloxéra. Le vin de Rogljevo alimenta un temps les carences bordelaises par voies fluviales, ferroviaires et maritimes.

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Aujourd’hui il reste à peine 20 ha sur les 400 ha que comptait le village au début du siècle passé. Toutefois, quelques jeunes du pays ont opté pour la vigne, mais pas le Tamjanika blanc ou le rouge Vranac impossibles à vendre dans leur pays, mais pour les Chardonnay, Merlot et autres internationaux.

Photo 148  

 

Estelle et Cyrille ont eux acheté de vielles parcelles abandonnées depuis une poignée d’années avec dessus Vranac et Tamjanika, ou encore un Gamay disparu depuis belle lurette dans le Beaujolais, qui offre de tous petits grains, un jus coloré et un vin des plus fruités, du Pinot, ils en ont aussi, dans la version serbe Burgundac.

Ce dernier entre dans l’assemblage pour moitié avec le Vranac dans la cuvée Istina.

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Istina 2008 Francuska Vinarija Rogljevo DOO

Une robe sombre caractéristique de l’autochtone Vranac, un nez qui oscille entre les fruits rouges, les épices et les pantes aromatiques. Une bouche qui remercie l’ajout pour moitié de Pinot Noir, véritable négociateur entre les papilles et le Serbe. Très rustique, il a du caractère ! Du bien trempé, comme on aime, mais il faut néanmoins adoucir ses tanins par quelque jus plus délicats pour apprécier pleinement le tempérament de cet autochtone. Ce sont alors dégringolades d’épices qui relèvent avec maestria les compotées de fruits rouges et noirs, avalanches fruitées qui rebondissent sur le minéral bien affirmé.

 

Après fermentation, les raisins sont pressés doucement et sont mis en barriques bourguignonnes ou en cuves selon les vins. Le vin passe tout l'hiver sans aucune manipulation. On soutire les vins au printemps, après la fin de la fermentation malolactique. L'élevage dure entre 8 et 14 mois. Puis on met en bouteille si possible sans collage ni filtration.

OLI0220 

 

www.francuskavinarija.com

 

Dasvidania!

 

Marc

 

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18 novembre 2010 4 18 /11 /novembre /2010 00:03

Cette année, ça commence par ça. Et aussi par ça. Et moi j’aime. J'aime sans aucune honte. D’autres détestent. Le pire, c’est qu’ils ont le droit… Mais moi, en amoureux du Beaujolais, leur réaction me navre.

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On va dire que j’extrapole, que je suis vieux jeu, facho, réac et tout ce qui va avec. Mais si j’ai parfois envie de taper du poing sur la table, c’est parce que des gens tentent de troubler la fiesta beaujolaise. Il règne ces jours-ci une drôle d’ambiance sur le Net. Comme chaque année, à l’approche du deadline Beaujolais Nouveau, il est de bon ton de se moquer, de relancer ce débat d’un autre âge qui consiste d’abord à dire que le Beaujolais Nouveau n’est pas un vrai vin, que c’est un gadget, un ersatz de jus de raisin, qu’il est archi trafiqué, sucré, acidifié, parfumé à la sauce chimique, qu’il pue la banane et la violette, qu’il est tantôt cerise tantôt framboise et, last but not the least, qu’il porte atteinte à l’existence même du Beaujolais et du Beaujolais Villages, sans oublier les crus, appellations d’origines protégées que les puristes – et ils n’ont pas tout à fait tort – ne jurent bonnes et goûtables qu’après Pâques.

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Dernières piques à l’égard de mon beaujolpif chéri, il semble tout à fait logique à certains aboyeurs de décrier Inter Beaujolais l’organisme mis en place par les vignerons eux-mêmes, mais aussi par les coopératives et les négociants pour aider l’ensemble de la région à se sortir au mieux du marasme économique qu’elle traverse depuis longtemps. Je ne connais plus les responsables d’Inter Beaujolais (l’Union Interprofessionnelle des Vins du Beaujolais) et, depuis que j’ai pris un peu de recul, je n’ai plus de réels rapports avec ces messieurs dames du Boulevard Vermorel à Villefrance-sur-Saône. Qu’il y ait parmi eux quelques personnages sans grande valeur, c’est probable. Qu’il y ait des opérations contestables, cela se peut aussi. Mais de là à mettre tout le monde dans le même sac et à couvrir d’opprobre cet organisme, je ne suis plus d’accord. L'autre aspect des choses qui m'énerve au plus haut point c'est de crier à tout va pi que pende sur le négoce. Que voulez vous, j'aime aussi les vins de Duboeuf, de Mommessin ou de Fessy et je considère qu'en disant cela je ne commets pas une faute de goût.

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Il suffit de considérer les difficultés que rencontre à l’heure actuelle la quasi-totalité des appellations viticoles françaises pour comprendre qu’il est impératif désormais de se serrer les coudes, d’encourager et de soutenir le travail des organismes fédérateurs pour gérer au mieux le marché, la communication, la promotion et l’administration. Rendez-vous compte, les méchants snipers qui sévissent actuellement sur la toile, certains issus des rangs vignerons (quelle honte !), sont les premiers à démolir le travail fait pour accompagner la sortie du Beaujolais nouveau, le seul événement qui fait rentrer un peu d'argent dans le vignoble. Par-dessus tout, les démolisseurs détestent cette guillerette chansonnette qui sert aujourd’hui de jingle à la campagne de pub sur les chaînes de radio. Rendez-vous compte, ils ont même osé une sonnerie spéciale pour Iphone !

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Et alors ? Pourquoi ne pas communiquer de manière joyeuse sur le Beaujolais Nouveau ? Pourquoi ne pas inventer une rengaine festive pour accompagner un vin qui l’est tout autant ? Pourquoi ne pas être fier d’un vin qui a connu le succès dans toutes les capitales du monde au point que l'on organisait des courses pour le faire venir chaque année ? Les vrais ringards dans cette histoire ce sont à mes yeux les critiques toujours aussi sectaires qui sévissent de plus en plus et qui se croient tout permis pour imposer leur style de vin tout en dénigrant les autres.

Alors, basta ! Peu importe les critiques. Moi, aujourd’hui, j’ai rendez-vous avec mon Beaujolais Nouveau. Et vous aussi avec le vôtre j’espère ? Allons-y ! C'est une manière comme une autre de lutter contre la connerie ambiante.

Michel Smith

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17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 00:07

Qu'il y a t il de plus beau dans la vie qu'un dessin d'enfant, qu'une bouchée de groseilles, qu'une promenade dans la campagne un soir d'été, qu'un baiser entre deux portes. Allez savoir pourquoi, c'est à quoi je pensais, hier, en dégustant - non, en buvant mon verre de Faugères du domaine de Cébène. Aux plaisirs simples mais pas démodés de ces vins du Sud, robustes, mais charmeurs; sérieux, mais exubérants. Plus je vieillis, plus je les apprécie.

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Les schistes de Cébène

Des notes de cassis, de garrigue et de réglisse; une bouche très fraîche, avec des notes de lauzes après la pluie, de sous bois, et pour couronner le tout, dans un ensemble très bien fondu, un retour du fruit croquant évoqué plus haut, mêlé d'épices douces. Le baiser n'en finit pas, la caresse buccale prend doucement le relais. Syrah, grenache, mourvèdre.

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Et qu'on ne me parle pas de vin féminin! Certes, le vigneron est ici une vigneronne (Brigitte Chevalier). Mais son vin est puissant, il a de la carrure, c'est un vrai géant digne de Cebena, fille des Titans.

Contact: bchevalier@wanadoo.fr

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16 novembre 2010 2 16 /11 /novembre /2010 00:40

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 2010 screwcapped Chenin Blanc from South Africa

Just over ten years ago 16 Riesling producers in Australia’s Clare Valley started a revolution that continues to reverberate around the world of wine. Fed up with the level of cork taint in their delicate Rieslings and by the random oxidation that is inevitable with natural cork, they bottled their 2000 Riesling under screwcap.

It was a small spark that lit the blue touch paper that was ready to explode. Screwcaps had been used before in Australia – notably by Yalumba on their Rieslings during the 1970s. Although technically successful, the experiment was abandoned after a couple of years or so as the market was not ready to accept that screwcap and quality could go together.

By 2000 the situation was very different. The complacent cork industry was deaf to the rising tide of complaints over the level of cork taint. There had also been a big shift of wine producing power from the traditional European wine producing to expanding areas in the Southern Hemisphere and the Americas, where winemakers were more prepared to consider the unthinkable.  

The move by the Clare Valley producers created waves. It was strongly supported by some sections of the UK wine press. The following year New Zealand producers followed suit, forming the Screwcap Initiative. Soon after the UK’s largest retailer, Tesco, announced that it would be encouraging its suppliers to move to screwcap.

Now ten years on it is estimated that at least 90% of Australian and New Zealand wines sold on the respective home markets are closed with a screwcap. The percentage on exported wines is somewhat lower as the acceptance of screwcaps by wine drinkers around the world is variable.

In the USA screwcaps still tend to be associated with cheap wine, while many of Europe’s tradition wine producing countries remain – well, traditional. In Italy some DOC/DOCG rules ban the use of screwcaps. In contrast their neighbour, Switzerland, has been quietly using screwcaps since the 1980s. The take up for AC wines in France is still low. Pioneers, like Michel Laroche in Chablis, Jean-Claude Boisset in the Côte d’Or and Florent Baumard in the Loire, remain rare examples of producers who have closed their top wines under screwcap.

FlorentB-CduPas.jpgFlorent Baumard with Clos du Papillon, Savennières closed with Stelvin Lux-Plus

Many of the Loire whites, especially Muscadet and Sancerre etc. would surely benefit from being screwcapped. Jérôme Choblet of the Domaine des Herbauges in Muscadet Côtes de Grandlieu is still unusual for having rejected cork for his entire production. There are now more examples but acceptance has been slow, partly held back I suspect by the conservatism of the French restaurant trade.

Will cork still be in the frame in ten years’ time? What of screwcaps will they continue to expand their share of the market? Will there still be a place for plastic corks? Or will we be hailing a new generation of closures and packaging for wine? There will certainly be changes but cork’s monopoly has been smashed for sure – and by Riesling!

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