Quand je lis ça sur mon petit écran, pas de télé mais d’Iphone, je bande ! C’est signé F. Bayard. Ce sont Les Picrates qui m’ont alerté. Je les cite «Puzelat, c'est le pugilat du moment sur FaceBook: les "naturistes" sont partis à l'assaut de la forteresse Périco Légasse (le critique dont certains vignerons disent qu'il est le seul à faire vendre des bouteilles en France…) car celui-ci, après avoir fait l'éloge du livre de Laurent Baraou, «La face cachée du vin», se... fend d'une phrase assassine sur les vins de ce vigneron ligérien, des vins que l'on a apparemment que le droit d'aimer… »
Rien de nouveau sous le soleil (c'est sur le site de Puzelat)
«Aussi, on ne saisit guère le sens de l’article embrouillé signé par Périco Légasse dans l’édition de Marianne du 20 au 26 novembre. Dans un long et confus développement, le critique gastronomique présente le catalogue des caves Augé comme une “apologie du prévinaigre” tout en reconnaissant que l’endroit abrite “l’une des plus belles collections de vins de la capitale”. Il déplore les “vins oxydés ou piqués” ainsi que “la piquette à Puzelat” (l’un des vignerons les plus excitants de l’Hexagone!) recensés dans le catalogue, mais reconnaît l’engagement apprécié de Sibard envers les vins naturels… Bref, même Jean-François Kahn, maître de la contradiction sereine et du paradoxe échevelé, ne comprendrait rien au bafouillage de son ancien chauffeur que d’aucuns estiment plus habilité à conduire une caisse qu’à prendre des caisses. Boire ou conduire, notre zigomar a mal choisi. Les tâches domestiques n’étant pas sans noblesse, on souhaiterait que Périco Légasse (retenez ce nom car vous n’en entendrez plus jamais parler) retrouve son domaine sinon de compétence du moins d’origine contrôlée.»
Christian Authier
Puzelat c’est une star : (c'est sur le site de Puzelat)
«Au jeu des sept familles, qu’on pourrait un jour imaginer dans le monde du vin naturel, Thierry Puzelat appartiendrait de toute évidence à la famille des “kamikazes”.Aucun syndicat viticole ni aucune instance émanant du ministère de l’Agriculture n’aura jamais raison de ce garçon qui vinifie ses Cheverny, ses Vouvray et ses Touraine en totale liberté, toujours prêt à se cogner la tête contre les murs de l’ignorance et de la paresse. «Revenons à l’ancien, ce sera un progrès», demandait le grand Giuseppe Verdi.»
Mais Puzelat n’est pas le phare du monde (C'est de moi il y a 3 ans)
«Moi je suis partisan du tout est possible. Foin de tous ces conseilleurs qui nous prennent la tête avec leurs jugements de soi-disant experts. Tous ces empesés qui nous bassinent avec leur sabir de dégustateurs. Maintenant, pour aller faire pipi nous devrons sans doute consulter des guides avec classement, localisation et agrément. Chacun est libre de trouver son plaisir là où il a envie de le trouver. Jeter l'opprobre sur tout ce qui n'entre pas dans son petit cercle d'experts relève du mépris. Qu'il y ait dans ce pays des vins indignes je suis le premier à le dénoncer, à l'écrire dans un rapport officiel, mais, que diable, il n'y a pas que le modèle Thierry Puzelat dans notre beau pays. Moi je respecte sa démarche mais pourquoi laisser entendre que ce qui se fait autrement est mercanti, daubesque et indigne de réjouir monsieur et madame tout le monde. C'est du gaucho-poujadisme facile qui donne bonne conscience aux élitistes qui veulent se préoccuper du bien être bon petit peuple qui n'y connait rien.»
Bref, tout ça ne vaut pas un clair de lune à Maubeuge ! Ni le doux soleil de Tourcoing (Coin-coin !) Ni une croisière sur la Meuse ! Ni des vacances au Kremlin-Bicêtre ! Ni bien sûr les gondoles de Venise... En clair : tout le monde s’en tape, ou presque... En bonus ci-dessous : un point de vue qui m’a bien fait marrer. Donc je vous le délivre.
Un nouveau concept développé en Languedoc-Roussillon: les vignes jetables !
Grâce à l'arrachage, vous achetez quelques parcelles pas trop chères (7000 euros/Ha) à proximité de Domaines reconnus. Le principe est de «laisser faire la Nature», d'éviter tout travail intempestif afin de donner rapidement aux parcelles un aspect abandonné susceptible de séduire des journalistes branchés (que vous recevrez coiffé d'une casquette de poulbot, en débardeur sale, si possible en imitant l'accent bourguignon). Vous vendangez au plus tôt (mi août), en fait tant que ce n'est pas trop pourri, et convertissez (uniquement avec des mots) cette verdeur en «tension» et «belle acidité», résultantes de vos géniaux concepts agronomiques; les mêmes journalistes parisiens n'y verront que du feu mais vont adooooorer (surtout si votre vinification s'est mal passée). Rapidement, vous vendez ce vin «racinaire» à des gogos (bobos?), cher de préférence (avec des complicités mondovinesques britanniques, c'est le mieux), d'autant que quand ce n'est pas bon, il vaut mieux que ce soit cher, sinon ce n'est pas crédible!
Seul problème, hermétiques à votre science agronomique new age, les vignes dépérissent; ce n'est pas grave, grâce aux primes d'arrachage (on y revient!), vous transformez votre parcelle en jachère, touchez 8000 francs (euros…) et sans aller en prison. Et, grâce à l'arrachage, vous achetez d'autres vignes, un peu plus loin, et, à nouveau, vous «laissez faire la Nature»…
Jacques Berthomeau qui eut un chauffeur qui n'était pas Périco